Il faut se laver les dents au moins 2 fois par jour
Vrai. Dans sa fiche conseil, l'Union Française pour la Santé Bucco-dentaire préconise en effet 2 brossages des dents par jour pendant 2 minutes, matin et soir. Elle recommande également l'utilisation de dentifrice fluoré ainsi que de fil dentaire chaque soir. Un bain de bouche peut être effectué en complément.
Outre les conséquences bien connues d'une mauvaise hygiène bucco-dentaire (mauvaise haleine, caries...), des pathologies plus graves peuvent découler de l'absence de brossage. Il existe effectivement un lien avéré entre santé buccale et santé du corps humain.
Si l'on ne se brosse pas suffisamment les dents, des bactéries s'accumulent au niveau des gencives, des ligaments et des os, pouvant provoquer des gingivites voire des parodontites ; non soignée, la parodontite peut entraîner la destruction des os et la perte des dents.
Des études ont montré un lien entre mauvaise hygiène dentaire et risques d'accidents vasculaires cérébraux, ostéoporose, polyarthrite rhumatoïde, ulcères gastriques, diabètes de type II, endocardite infectieuse...
Bon à savoir : mâcher un chewing-gum pendant une durée de 10 minutes, sans sucre évidemment, permettrait d'éliminer jusqu'à 100 millions de bactéries selon une étude de l'Université de Groningen (Pays-Bas).
Les Français ont une bonne hygiène
Pas si sûr. Avec 1,5 brosse à dents achetées par an et un temps moyen de brossage de 56 secondes, les Français sont loin d'être des exemples en matière d'hygiène dentaire. Pour rappel, l'UFSBD recommande 2 brossages par jour de 2 minutes et l'achat minimum de 4 brosses à dents/an.
En ce qui concerne le lavage des mains au savon après les toilettes, encore un mauvais point pour les Français avec une moyenne de 62% selon un sondage de fin 2015 ; ils se classent en effet 50ème sur 63, la palme revenant à l'Arabie Saoudite (97%), la Bosnie (96%) et l'Algérie (94%). A noter que les femmes françaises sont les plus nombreuses à se laver systématiquement les mains avec une moyenne de 66%.
Les Français sont par contre 81% à prendre 1 douche par jour ou tous les 2 jours selon un sondage de 2015, ce qui va dans le sens des recommandations des professionnels (médecins, dermato...). Selon ces derniers, se laver trop fréquemment notamment avec des produits agressifs, peut être nocif pour la peau, comme l'explique Nina Roos dans son livre 'Une peau en pleine forme' : « Trop de savonnage déséquilibre la flore cutanée, rend notre peau irritable et sujette à diverses pathologies comme l'eczéma (...) ». Elle nous rappelle que l'hygiène des mains est en revanche très importante, pour éviter que les bactéries se retrouvent dans les aliments et engendrent des maladies infectieuses.
Dormir avec un animal de compagnie n'est pas hygiénique
Vrai et Faux. Les études, reflétant les avis très partagés des propriétaires de chiens et de chats, ne sont pas unanimes, loin de là.
Certaines affirment que le fait de dormir avec son animal de compagnie renforce les défenses humanitaires ou réduit les risques de développer de l'asthme. Une étude américaine de 2011 pointe quant à elle le danger des zoonoses (maladies se transmettant des animaux vertébrés aux hommes) par léchage, voire via les puces. Des maladies peuvent également se transmettre par les griffes du chat ou les parasites présents dans la fourrure de l'animal. Parmi les maladies recensées : dermatite prurigineuse, infection par staphylocoque, méningite, otite, sinusite...
Ceux qui dorment avec un animal de compagnie rétorqueront à juste titre que ces maladies ne s'attrapent pas que dans la chambre et qu'alors tout contact avec un animal peut être risqué.
Si rien ne permet d'aller dans un sens ou dans l'autre, quelques règles d'hygiène sont utiles lorsque l'on dort régulièrement ou occasionnellement avec son chien ou son chat : veiller à la propreté de l'animal (brossage régulier, vermifugation...), utiliser une couverture spéciale pour animal, que l'on nettoie régulièrement, changer souvent de literie, interdire l'oreiller...
Le froid tue les bactéries...
Faux. Les études sont unanimes : le frigo est un véritable nid à bactéries. Si la présence de bactéries est normale, leur prolifération peut être néfaste voire dangereuse pour la santé. Se transformant en agents pathogènes lorsqu'il y a négligence d'hygiène, ces bactéries peuvent induire des infections bénignes comme le mal de ventre mais aussi des intoxications alimentaires dont les conséquences peuvent être mortelles.
Bacillus cereus, clostridium perfringens, histamine, salmononelles, staphylocoque doré... et autres germes responsables de toxi-infections alimentaires apparaissent le plus souvent lorsque la température de stockage est inadéquate (env. 40%) ; parmi les autres raisons, le manque d'hygiène corporelle (env. 20%) et du matériel contaminé (env. 15%).
Pour éviter les risques sanitaires liés à une mauvaise hygiène en cuisine, il est conseillé de se laver les mains le plus souvent possible, de maintenir sa cuisine dans un bon état de propreté, de laver son frigo au moins 2 fois par mois avec de l'eau et du vinaigre blanc, d'éviter tout choc thermique dans le frigo notamment l'été, de veiller à ce que la température du frigo n'excède pas les 5°C, de respecter les dates de conservation des aliments, de recouvrir tout plat entamé avec du cellophane ou papier d'alu...
Il faut aérer une chambre au moins une fois par semaine
Faux. Une chambre doit être aérée quotidiennement comme les autres pièces de la maison où nous passons en moyenne 14 h par jour. En effet, contrairement à ce que l'on croit, l'air intérieur est beaucoup plus pollué que l'air extérieur, environ 8 fois plus selon la société Rowenta.
Dans son Guide de la Pollution de l'air intérieur, l'INPS recommande d'aérer son logement tous les jours (y compris l'hiver) au moins 10 minutes. Le renouvellement quotidien de l'air intérieur permet de réduire la concentration de polluants qui sont très nombreux dans nos habitations : acariens, encens, matériaux de construction, meubles, moisissures, moquettes, tissus d'ameublement, tapis, peintures, produits d'entretien, tabagisme...
Un logement insuffisamment aéré peut être nocif à la longue pour la santé de ses habitants. Allergies, asthme, conjonctivite, maux de têtes, rhinites... sont quelques-uns des troubles pouvant être liés à une mauvaise qualité de l'air intérieur. L'aération est la première solution avant de repérer les éventuelles sources de pollution.