Il vaut mieux éviter le sport pendant la grossesse
Faux. Bien au contraire ! Continuer à pratiquer une activité physique de manière régulière et modérée lorsque l'on est enceinte est bénéfique. Sauf contre-indication médicale (grossesse gémellaire, grossesse pathologique...), le sport présente en effet de nombreux avantages, pour la maman comme pour le bébé.
La santé d'une maman enceinte est améliorée par la pratique d'un sport tel que la marche, la natation, le vélo d'appartement, le yoga, la gymnastique douce, le ski de fond, la course (jusqu'au 5ème mois) ou encore l'aquagym ; pratiquées avec modération, ces activités :
améliorent la circulation, le souffle, le transit, le retour veineux...
limitent les troubles de l'humeur et favorisent le bien-être psychologique,
préviennent d'une prise de poids excessive...
Les recommandations professionnelles 'Comment mieux informer les femmes enceintes ?' de la Haute Autorité de Santé (HAS) mettent toutefois en garde les femmes enceintes « contre les dangers potentiels de certains sports, comme les sports de contact, les sports violents et les jeux de raquettes énergiques qui peuvent provoquer des traumatismes au niveau de l’abdomen, des chutes et de trop grandes contraintes sur les articulations. (...) La plongée sous-marine est contre-indiquée en raison du risque de malformations fœtales ou d'accidents de décompression (…). »
Vous l'aurez compris, tout est question de bon sens, le sport oui mais pas n'importe lequel et pas dans n'importe quelles conditions, l'objectif n'étant pas la performance mais de garder la forme pour vivre une grossesse épanouie. Sont donc à proscrire les sports collectifs (basket, handball, volley...), les sports avec risque de chute (cyclisme, escalade, équitation, patinage, ski de piste...), les sports de combat...
Différentes études ont également montré que la pratique d'un sport pendant la grossesse présentait des avantages pour un bébé : développement plus rapide du cerveau, risque moindre d'accouchement par césarienne, impact positif sur le cœur du fœtus et du bébé jusqu'à 1 mois...
Enceinte, j'ai le droit de manger pour deux
Faux. La grossesse ne doit pas être un prétexte pour manger plus mais manger mieux ! Les futures mamans qui mangent équilibré n'ont aucune inquiétude à avoir concernant le développement harmonieux de leur bébé. A partir du 2ème trimestre de grossesse, la femme enceinte a simplement besoin de quelques calories en plus à son régime habituel. Généralement, le poids du bébé à la naissance est lié à l'IMC de la maman avant la grossesse. Le poids du nouveau-né est d'environ 3 ou 4 kg, la maman prenant généralement de 10 à 16 kg au cours de sa grossesse.
On estime le besoin journalier en calories d'une femme à environ 1800 même si ce dernier est lié à de nombreux facteurs (âge, sexe, corpulence, activité physique, état général...). A la fin de la grossesse, le besoin en calories a augmenté légèrement jusqu'à 2100. Une alimentation diversifiée (légumes/fruits/légumineuses, céréales, lait, viande/poisson) au cours des 3 repas principaux, 1 à 2 collations (fruit, compote, fruits secs...), de l'eau et la consommation d'aliments le plus frais possible suffisent pour la bonne santé du bébé.
Pour les mamans végétariennes ou souffrant d'allergie alimentaire, un suivi médical est nécessaire pour pallier les carences du futur enfant. Et, s'il ne faut pas manger pour deux, à l'inverse, tout régime est déconseillé pendant la grossesse.
Enceinte, il faut limiter l'alcool...
Faux. Il faut ARRÊTER l'alcool ! 1ère cause de handicap mental d'origine non génétique et d'inadaptation sociale de l'enfant, l'alcool pendant la grossesse induit des répercussions, parfois graves, chez 1 enfant sur 100. 10% d'entre eux sont en effet touchés par le Syndrome d'Alcoolisation Fœtale (SAF) qui se caractérise par un retard de croissance, une dysmorphie cranio-faciale ainsi qu'un déficit mental. Les autres Troubles Causés par l'Alcoolisation Fœtale (TCAF) se manifestent, d'après l'Académie de médecine, par des « troubles de l’apprentissage, de la mémorisation responsables de difficultés scolaires, de troubles cognitifs et du comportement".
Pour pallier ce problème de santé publique qui concerne environ 8000 enfants/an, l'Académie appelle à la « Tolérance zéro pendant la grossesse ». Et, dans son guide à l'usage des professionnels 'Alcool et grossesse, parlons-en', le Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé appelle tous les professionnels à aborder systématiquement avec leurs patientes la question de leur consommation d'alcool.
Toxique même à faible dose ou de manière ponctuelle pour le cerveau du fœtus, l'alcool est donc à proscrire pendant la grossesse. A risque même lorsque l'on n'est pas en période de grossesse, la consommation d'alcool doit se limiter selon l'OMS à :
2 verres/j pour les femmes, soit 20 g d'alcool ;
3 verres/j pour les hommes, soit 30 g d'alcool ;
4 verres pour les événements particuliers.
L'Assurance Maladie nous rappelle les équivalences en alcool pour les différences boissons :
1 verre de 10 g d'alcool pur = 7 cl d'apéritif à 18°C = 25 cl de bière à 5°C = 10 cl de vin à 12°C (ballon) = 2,5 cl de pastis = 2,5 cl de whisky = 10 cl de champagne (coupe)
L'OMS conseille également l'abstinence au moins 1 jour/semaine.
Il faut éviter de se faire bronzer quand on attend un bébé
Vrai. Très sensible aux ultra-violets à partir du 4ème mois de grossesse, la femme enceinte doit se protéger du soleil pour éviter le chloasma ou mélasma. Plus connue sous le nom de masque de grossesse, cette affection de la peau qui ne touche pas seulement les femmes enceintes se caractérise par des tâches brunes d’hyper-pigmentation au niveau du visage (front, joues, ailes du nez, lèvre supérieure) et du cou.
Peu esthétiques, ces tâches pigmentaires sont difficiles à éliminer une fois bien installées. Parfois aussi, elles disparaissent toutes seules après la naissance de l'enfant. Le mieux est d'éviter l'exposition au soleil lorsque l'on est enceinte aux pires heures, de se protéger avec un chapeau à large bord et d'utiliser une crème très haute protection (50+) dont on renouvelle l'application toutes les deux heures.
Pour éliminer efficacement ces tâches disgracieuses dues à un désordre hormonal, les dermatologues vous proposent plusieurs solutions : le peeling chimique ainsi que les thérapies par laser ou lumière intense pulsée.
Un ventre pointu en forme de ballon de rugby signifie qu'on attend un garçon...
Faux. Aucun fondement scientifique n'étaye cette idée reçue largement répandue qui a son pendant : porté haut et rond, comme une bouée = une fille ! Et bien non. N'en déplaise à nos grand-mères et à toutes celles qui ont l'habitude de prédire le sexe d'un futur bébé, la forme du ventre d'une femme enceinte n'a absolument rien à voir là-dedans.
Morphologie de la maman (bassin large ou étroit, cambrure, taille, poids...), tonicité des muscles abdominaux (sportive ou non), élasticité de la peau, quantité de liquide amniotique, position du bébé et taille, type de grossesse (1 ou plusieurs bébés)... sont les facteurs qui ont une influence reconnue sur la forme du ventre.