Vous n'êtes sans doute pas sans le savoir : le 1er janvier dernier, la durée de validité des cartes d'identité est passée de dix à quinze ans. Le problème, malheureusement, c'est que ce n'est pas marqué dessus… Ce qui ne manque pas d'occasionner des problèmes à certains voyageurs.
Depuis le 1er janvier 2014, les cartes d'identité en France – celles délivrées entre le 2 janvier 2004 et le 31 décembre 2013 – sont valides quinze ans, étendant ainsi la durée de validité de celles déjà en circulation de cinq ans. L'ennui est que ce détail n'est pas spécifié sur ladite carte. Un détail dont nombre de voyageurs, comme le met en évidence le blog du Sos Conso, ont déjà fait les frais. C'est notamment le cas de Monsieur et Madame X., qui s'apprêtaient à partir en voyages de noces en Tunisie. Une fois à l'aéroport, l'embarquement leur a été refusé sous prétexte qu'il était indiqué que la carte d'identité de Monsieur expirait en janvier 2014. Celui-ci a alors tenté d'expliquer, sans succès, tout en invitant les agents à se rendre sur la page du ministère de l'intérieur l'attestant, que les cartes nationales d'identité sont valables quinze ans depuis le 1er janvier 2014, et non plus dix.
Mais le personnel d'embarquement a remis en doute ses affirmations, entraînant alors l'annulation du voyage de noces. Pour faire part de cet incident, le couple s'est tourné vers le Centre européen de la consommation, déjà bien au fait de ce type de réclamation.
Sur le site du ministère de l'intérieur est stipulé que si une carte d'identité a été délivrée entre le 2 janvier 2004 et me 31 décembre 2013, la prolongation de 5 ans de la validité de la carte est automatique. Ce qui ne nécessite de fait aucune démarche particulière. Et d'ajouter que "la date de validité inscrite sur le titre ne sera pas modifiée". L'ennui, pour les voyageurs rencontrant des difficultés, est que ceux préférant les faire changer n'y sont pas autorisés, puisqu'elles sont toujours valides.
Face à l'augmentation des réclamations à ce sujet, le Centre européen de la consommation a fait appel au Défenseur des droits et au Ministère de l'intérieur pour faire le point sur les incohérences et autres préjudices causés aux consommateurs découlant de la réforme. Affaire à suivre.