D'après une enquête du SNUipp-FSU, les écoliers français seront 22,3 % à être concernés par le retour de la semaine de 4,5 jours à la rentrée 2013, tout comme 22,5 % des écoles et 18,6 % des communes.
À en croire une étude rendue publique ce mardi et menée par le syndicat national unitaire des instituteurs professeurs des écoles et Pegc, affilié à la Fédération syndicale unitaire (SNUipp-FSU, plus d'un écolier sur cinq sera concerné dès la rentrée 2013 par la mise en place de la semaine de 4,5 jours. D'autre part, cette mesure s'appliquera également dans 22,5 % des écoles et 18,6 % des communes, selon l'enquête portant sur 90 % des élèves.
Résultat, sont concernés par la semaine des 4,5 jours 3 726 communes, 8 508 écoles et 1,14 million d'élèves. Des chiffres plutôt proches de ceux publiés vendredi par le ministère de l'Éducation, qui estime pour sa part que 20 % à 25 % des élèves des écoles primaires publiques, soit 1,2 à 1,5 million d'écoliers, passeront à de nouveaux rythmes scolaires à la rentrée prochaine. À noter toutefois que l'étude du ministère de l'Éducation s'appuie sur les décisions de 80 % des communes.
Une majorité de communes a opté pour un report en 2014
Les 24 000 communes disposant d'au moins une école avaient jusqu'au 31 mars 2013 pour décider si elles mettaient en place les nouveaux rythmes scolaires à la rentrée 2013 ou optaient pour un report à la rentrée 2014. Finalement, une grande majorité s'est tournée vers la seconde alternative. Un report écrasant pour lequel la SNUipp-FSU militait depuis plusieurs mois, soulignant notamment le côté "bricolé" de la réforme.
Par ailleurs, l'étude de la SNUipp-FSU met en évidence des différences très importantes d'un département à l'autre. Ainsi, si aucun écolier ne changera en définitive de rythmes à la rentrée scolaire dans le Val-de-Marne ou encore les Hauts-de-Seine, ces derniers seront 1 % dans les Bouches-du-Rhône ou encore 3,1 % dans les Alpes-Maritimes. À l'inverse, la totalité des écoliers adoptera les nouveaux rythmes à Paris, ils seront 98 % à en faire de même dans l'Ariège, 80 % en Haute-Garonne, 79,5 % dans les Landes et 35 % dans le Nord.
Une concertation nécessaire
Alors qu'un certain nombre de communes à avoir choisi d'appliquer les nouveaux rythmes scolaires dès la rentrée 2013 n'ont pas encore entrepris l'organisation de la journée et de la semaine de classe ni les activités péri-éducatives, une concertation est nécessaire pour préparer les rentrées 2013 et 2014. Pour l'heure, le gouvernement a d'ores et déjà fait savoir qu'il mettrait à disposition des communes un fonds d'incitation de 250 millions d'euros pour soutenir les communes se lançant en 2013.
Redoutant que le temps péri-éducatif ne se transforme en garderie, le syndicat SNUipp-FSU espère que le comité de suivi de la réforme, mis en place début avril, proposera des alternatives pour palier les insuffisances de la réforme actuelle. Dans cette optique, il demande la révision du décret sur les rythmes de façon par exemple à pouvoir faire cours deux mercredis sur trois, comme à Toulouse.