À l'heure où les Français sont nombreux à profiter du manteau neigeux des stations de ski et que celui de Sotchi fait débat, voici cinq choses que vous ne saviez sans doute pas sur la neige.
Vous avez beau avoir décroché votre flèche ou votre chamois, vous n'en menez pourtant pas très large lorsqu'il d'expliquer concrètement ce qu'est la neige. Voici deux ou trois choses qui pourront peut-être vous permettre de vous la raconter sur les pistes.
3 types de flocons, 8 variétés de neige
En gros, comme le souligne le chercheur au Centre d'étude de la neige (CEN), Daniel Goetz, la neige est un mélange de glace et d'air. Mais en fonction du volume d'air contenu et la forme des grains, l'apparence diffère. Par exemple, lorsque la neige est fraîche – on parle alors de "belle poudreuse" –, il y a environ 90 % d'air. De fait, cette dernière est alors plus légère. En outre, on dénombre trois types de flocons (les plaquettes hexagonales, les formes allongées et les étoiles) et huit types de neige, qui diffèrent en fonction des formes de flocon et des conditions météo.
Non, la fausse neige n'existe pas
Il y a deux possibilités : soit la neige tombe du ciel, soit elle est fabriquée par des canons à neige. On parle alors de "neige produite artificiellement". Celle-ci est semblable à la neige naturelle dans la mesure où elle est également composée d'un mélange d'air et de particules. Mais à la différence de la "vraie", la neige artificielle se présente sous forme de petites billes rondes toutes identiques. Ainsi, celle-ci ne ressemble en aucun cas aux flocons tombant du ciel, qui sont pour leur part tous uniques.
À chacun sa neige préférée
En France, dès lors qu'il fait mauvais et qu'il pleut, c'est de la neige qui s'échappe, au départ, au niveau des nuages. Mais pour que cette dernière arrive en l'état jusqu'au sol, il est nécessaire qu'il fasse 0°C ou moins. Par exemple, à Sotchi, le climat est comparable à celui des Alpes-Maritimes, autrement dit il ne neige pas souvent en abondance, et ce d'autant plus que les températures y sont en général douces. De fait, la neige fond en partie, perd de l'air et devient rapidement dure : il ne s'agit alors plus de "belle poudreuse".
Pour autant, cette neige dure serait préférable lors des compétitions. Pourquoi ? Parce que la poudreuse entraîne des creux aux abords des portes de slalom. C'est pour cette raison que les pistes sont arrosées avant le départ des courses. Conclusion : si le skieur de loisir ne jure que par la poudreuse, cette dernière n'est pas au goût des préparateurs de piste, ni des sportifs.
La neige résiste à tout (ou presque)
Il n'est pas si évident de faire fondre la neige. Par exemple, l'air doux va certes la rendre humide et collante, mais ne la fera que très difficilement fondre. Le soleil, davantage encore que la douceur de l'air, joue sur sa fonte. Il faut savoir que la neige perd continuellement de l'énergie via rayonnement infrarouge. Or, s'il n'ya pas assez d'énergie pour compenser, celle-ci va se refroidir. C'est la raison pour laquelle il peut très bien faire +5 °C sous abri lorsque la neige affiche -5 °C.
D'ailleurs, les stations de ski sont presque toutes orientées nord pour bénéficier de ce phénomène et ainsi mieux conserver la neige. À noter que dans le Jura, un certain nombre de personnes conservent la neige tout au long de l'été en la recouvrant de paille, qui fait isolant, et en la plaçant à l'abri du soleil.