Entre le 1er juillet et 6 octobre, pas moins de 546 cas d'intoxication liés à la consommation de champignons, parmi lesquels un cas grave chez un enfant, ont été enregistrés. Résultat : les autorités sanitaires invitent les cueilleurs à bien s'assurer de la comestibilité des champignons récoltés. Pour vous aider, voici quelques conseils.
Depuis quelques semaines, les cas d'intoxication sont en augmentation, la faute entre autre à des conditions météorologiques pluvieuses, expliquent dans un communiqué la Direction générale de la Santé (DGS) et l'Institut de veille sanitaire (InVS). Ainsi, du 9 au 15 septembre, 36 cas ont été recensés par le réseau des centres anti-poison et de toxicovigilance, contre 177, du 30 septembre au 6 octobre. Selon les spécialistes, le pic d'intoxication est par ailleurs nettement plus précoce qu'en 2012. Pour éviter une éventuelle erreur, voici quelques conseils.
Être vraiment certain de ce que l'on mange
C'est le b.a.-ba de la cueillette de champignons mais aussi l'élément le plus important : vous ne devez en aucun cas consommer un champignon dont vous n'êtes pas certain de l'identification. Pour rappel, un certain nombre de champignons vénéneux très toxiques ressemblent à s'y méprendre à des variétés comestibles.
Donc, si vous avez le moindre doute, vous ne devez pas consommer la récolte et la faire contrôler par un expert en la matière.
Ramasser des spécimens intacts (ou presque), loin des lieux pollués
Une autre règle de base de la cueillette : les spécimens récoltés doivent nécessairement être en bon état, notamment pour qu'ils soient identifiés avec certitude. Aussi, il est crucial de ne pas cueillir des champignons à proximité des endroits pollués et de ne pas mélanger les espèces. De même, la quantité de champignons consommée doit être raisonnable, et ce à l'issue d'une cuisson suffisante.
Comme le mettent en évidence la DGS et l'InVS, les cueilleurs ne cherchant pas à reconnaître les champignons qu'ils ramassent et ignorant les dangers d'intoxication sont plus nombreux qu'on ne le pense.
Un simple mauvais champignon peut entraîner la mort
Ne l'oubliez pas : les effets sur la santé de ce genre d'intoxications peuvent être mortels. Parmi les 546 cas enregistrés depuis juillet, le cas grave de l'enfant de 18 mois a nécessité une greffe hépatique.
Reconnaître les symptômes
Les premiers symptômes se déclarent en règle générale dans les 12 heures suivant l'ingestion, mais l'état peut alors se dégrader très vite. Bien souvent, les premiers effets se manifestent par une diarrhée, des vomissements, des tremblements, des vertiges, des troubles de la vue ou encore des nausées.
Comment réagir après l'apparition des symptômes
title="Gare à l'ammanite tue-mouches : si cette dernière est rarement mortelle, elle entraîne de tr-s graves troubles intestinaux" />Si des symptômes se déclarent, il faut contacter aussitôt un centre antipoison ou le Centre 15, sans oublier de préciser la consommation de champignons.
De même, il est important de se rappeler l'heure du ou des derniers repas et l'heure d'apparition des premiers signes. Enfin, n'oubliez pas de conserver les restes de la cueillette pour faciliter l'identification du ou des champignons vénéneux ingéré.