D'après une étude menée par l'observatoire Sanef portant sur les comportements sur autoroute, 36 % des conducteurs rouleraient trop vite.
Même si la mortalité sur les autoroutes baisse continuellement et ne dépassait pas 143 décès en 2012 (4 % de la mortalité totale sur l'ensemble des routes françaises), les comportements dangereux y sont encore trop courants. C'est en tout ce que met en évidence la troisième étude de l'observatoire Sanef sur les comportements sur autoroute, rendue publique ce mardi, à quelques jours des grands départs en vacances. Tour d'horizon des principaux défauts mis en évidence par l'enquête.
36 % des automobilistes ne respectent pas les limitations de vitesse
Les conducteurs sont encore trop nombreux à avoir le pied lourd sur l'accélérateur. Et même si la vitesse a reculé de 5 %, à 127 km/h, les dépassements de limitation sont encore responsables dans 13 % des accidents mortels (contre 33 % en 2002). D'autre part, plus d'un tiers des automobilistes dépassent les 130 km/h, et 3 % les 150 km/h.
25 % des conducteurs ne se soucient pas des distances de sécurité
Pour Pascal Contremoulins, responsable sécurité à la Sanef, il est dans ces conditions presque impossible d'éviter un accident lorsqu'un évènement inattendu survient. Ainsi, en 2013, la majorité des accidents (60 %) concernaient plus d'un véhicule.
Les conducteurs roulent trop vite au niveau des zones de chantier
En moyenne, il faut savoir que le personnel autoroutier est victime de deux accidents par semaine. À tel point qu'un agent a perdu la vie en 2012 et 2013. Dans les faits, 37 % des automobilistes ne respectent pas les limitations (90 km/h) à proximité des zones de chantier.
37 % des véhicules restent trop souvent sur la voie du milieu
Nombreux sont encore les automobiles à emprunter continuellement la voie du milieu lorsque celle de droite est libre. Un phénomène d'ailleurs très fréquent la nuit. Malheureusement, ce type de comportement induit bien trop souvent une mauvaise réaction de la part des autres conducteurs, qui vont notamment être incités à doubler par la droite.
Près de 30 % ne se servent pas du clignotant
Comme le met en évidence l'enquête de la Sanef, le clignotant est l'unique moyen de communication avec les autres automobilistes. Celui-ci, obligatoire, reste ignoré par 28 % des conducteurs, qui ne l'utilisent pas en dépassant, et même 41 % en cas de rabattement. Cependant, ces résultats ont toutefois progressé par rapport à 2013.
Sources : leparisien, sanef, francebleu