La directrice de l’information de l’ONG Foodwatch a profité d’une conférence de presse mardi 27 octobre pour dénoncer la toxicité de certains aliments. En cause : les hydrocarbures contenus dans leurs emballages cartonnés.
Les aliments secs de longue conservation, comme le riz, les pâtes, la semoule et les lentilles seraient principalement concernés par la contamination. Au banc des accusés, leur emballage cartonné dans lequel s’accumulent encres et solvants. La "migration" du carton vers la nourriture est mise en cause.
Pour en arriver à ce constat, l’ONG Foodwatch a mené une étude sur 42 produits de grandes marques. Si la quantité de substances toxiques varie du simple au double, deux catégories d’huile se retrouvent dans plus de 80% des aliments examinés : les hydrocarbures aromatiques et celles saturées d’huile minérale. En outre, six produits passés au crible sur dix achetés en France seraient cancérogènes. Un problème inquiétant, selon Foodwatch.
Que craignent les observateurs ?
La présence de ces huiles dans les aliments est jugée potentiellement préoccupante par l’agence sanitaire européenne. Quant à l’ONG Foodwatch, elle réclame la mise en place d’une couche intérieure protectrice obligatoire sur le carton pour empêcher toute migration de substances. Ces deux institutions tirent aussi la sonnette d’alarme car les composés chimiques présents dans les emballages s’apparentent à des perturbateurs endocriniens. Autrement dit, ils agissent sur l’équilibre hormonal en perturbant la croissance ou le développement.
Quels dangers réels en matière de santé ?
En marge de cette polémique, le site internet Passeport Santé a publié un article de mise au point. L’étude de Foodwatch porte uniquement sur les emballages cartonnés. Celle-ci ne serait intéressante que lorsqu’on la compare aux dangers induits par les autres emballages. À titre d’exemple, le plastique est également responsable, et peut-être plus gravement, de la dégradation de la qualité des aliments qu’il contient. Sans parler des boites de conserves ou des poêles antiadhésives… Bref, les supermarchés sans emballage ont probablement de beaux jours devant eux.
Sources : Challenges, Le Quotidien du médecin, Passeport Santé