Se rendre au restaurant de temps à autre n’a jamais fait de mal à personne, mais la donne change lorsque cette pratique devient une habitude. Dans cette configuration, difficile en effet de ne pas prendre de poids, et ce même en évitant l’entrée et en partageant le dessert. Pour vous aider à déjouer les tentations au restaurant comme ailleurs, voici quelques astuces testées scientifiquement.
Privilégiez les petites portions… et prenez votre temps
D’après une étude menée par des chercheurs de l’Université de Cromwell, il serait en réalité tout à fait possible de manger jusqu’à trois fois moins tout en se sentant aussi rassasié. Pour ce faire, il faudrait néanmoins – chose qui ne se révèlera pas facile pour tout le monde – trouver la force d’attendre une quinzaine de minutes entre chaque bouchée.
Les scientifiques ayant mené l’expérience sont en effet partis du principe que les personnes mangeant des sucreries, des gâteaux apéritifs ou du chocolat en petit format se sentaient aussi repus que celles avalant des portions 77 % plus conséquentes. Moralité : mieux vaut prendre son temps, et ne pas céder à la facilité.
Pour manger moins, mieux vaut une table désordonnée
Soirée de nouvel an, repas de famille… il y a certains repas où la table se transforme rapidement en champ de bataille. Des miettes éparpillées ici et là, des morceaux de gras, des croûtes… si le tableau peut sembler peu engageant, c’est justement cette vision qui contribue inconsciemment à nous faire arrêter de manger. Selon les études, les clients ont plutôt tendance à manger en quantité moindre lorsque la table n’est pas régulièrement nettoyée.
De la même façon, une enquête réalisée par Brian Wansink et Collin Payne estime que des bouteilles de vin vides dispersées sur une table contribuent à réduire la consommation d’alcool.
Du vin rouge plutôt que du soda
Consommé en trop importante quantité, le sucre peut créer une dépendance. Un phénomène qui s’observe notamment chez les abeilles, qui en raffolent. Reste toutefois qu’une étude a permis de découvrir que les abeilles se désintéressaient fortement du sucre quand elles étaient exposées aux resvératrol, une molécule de type polyphénol contenue dans les fruits tels que les raisins ou encore les cacahuètes.
Sur le long terme, cette aversion pour le sucre induite par ces molécules aurait permis aux abeilles étudiées d’avoir une durée de vie 30 % plus longue qu’auparavant. Moralité : il serait judicieux de privilégier le vin rouge aux sodas.
Surévaluez le nombre de calories
Saviez-vous que votre état d’esprit, lorsque vous vous apprêtez à manger un aliment, joue un rôle crucial sur votre appétit ? C’est en tout cas ce qu’a permis de démontrer une étude du centre de nutrition de l’Université de Yale. Pour arriver à une telle conclusion, les chercheurs ont isolé deux groupes de volontaires.
Le premier a été amené à boire un mikshake de 380 calories, le second ce même milkshake mais en pensant qu’il contenait deux fois plus de matières grasses. Résultat : ceux ayant imaginé s’être goinfrés ont produit beaucoup moins de ghrétine, la fameuse hormone stimulant l’appétit, que le premier groupe ayant bu les mikshakes sans remords. Conclusion : mieux vaut se mentir sur les calories contenues dans les aliments en les surévaluant, ce pour limiter son appétit.
Variez les couleurs de vos aliments
On ne le dira jamais assez, il est crucial pour réduire le volume de son alimentation de diviser sa nourriture en petites portions – en les répartissant par exemple dans plusieurs plats -. Toujours d’après une équipe de chercheurs de l’Université de Yale, le fait de finir une assiette est un signe jouant un rôle sur notre appétit. Or, ce signe pourrait être reproduit grâce à des aliments de couleurs différentes (de préférence, rouge, comme un panneau stop).
Pour le montrer, les chercheurs de Yale ont placé des chips rouges toutes les 7 portions dans un tube de chips. À chaque fois, ce sont les personnes qui sont tombées sur les chips rouges qui ont consommé le moins de gâteaux salés.
N’oubliez pas les plats mangés la veille
Toujours dans l’optique de réduire les quantités consommées, le simple fait de regarder un cliché d’un plat mangé la veille, ou les emballages, jouerait un rôle considérable. D’après une recherche menée par des scientifiques de l’Université de Birmingham, il suffirait ainsi d’être plus attentif pour éviter la surconsommation.
Mangez avec un homme !
En moyenne, d’après une étude réalisée par Molly Allen-O’Donnell, de l’Université d’Indiana, diner avec un homme permet à une femme de consommer moins de calories (720 contre 833 en moyenne). La compagnie d’un homme pousserait en effet la gent féminine à paraître plus féminine, à l’inverse des hommes, qui eux mangeraient en plus grande quantité pour sembler plus masculins.
Sources : Cromwell, Yale, Birmingham, HuffPost