L'association 40 millions d'automobilistes a publié ce lundi les résultats d'un audit recensant quelque 72 radars fixes "pièges" répartis en France. Des radars dont l'installation – dans une descente, après un danger ou encore à des endroits où la vitesse est temporairement limitée – est remise en cause par l'association.
Lundi 29 avril, l'association 40 millions d'automobilistes a diffusé le bilan d'un audit s'appuyant sur 67 000 témoignages recueillis depuis fin octobre. Selon cette dernière, la localisation de certains radars fixes dans l'Hexagone serait trompeuse et entrainerait des situations dites "piégeuses". Pour cette raison, l'association propose sept mesures de façon à favoriser une "meilleure acceptation du système". Dans son étude, l'organisme souligne que "pour qu'une vitesse soit respectée, elle doit être respectable". C'est en tout cas l'information qui revient le plus souvent parmi les personnes interrogées, des automobilistes qui ne s'opposent non pas directement au système mais s'attachent à en montrer les excès.
Parmi les principaux griefs mis en évidence, un radar évoqué par les témoignages attire l'attention : celui situé sur une route entre Tours et Le Mans, qui flashe au-dessus de 70 km/h alors que la vitesse est limitée à 90 km/h dans l'autre sens de circulation. Même son de cloche concernant le radar de Saint-Julien-en-Genevois, en Haute-Savoie, sur l'autoroute A41, par ailleurs connu pour être le plus lucratif de France. Ce dernier flasherait en effet les usagers à plus de 50 km/h à seulement 200 m de la frontière avec la Suisse.
72 radars "pièges" identifiés par 40 millions d'automobilistes
Fort de ces découvertes, 40 millions d'automobilistes est désormais bien décidée à remettre son enquête aux députés et sénateurs. À noter en outre que l'association a également publié une carte d'implantation regroupant 72 radars de ce type disséminés en France. Pour rappel, 21 millions de flashs ont permis en 2012, et ce grâce à 4047 radars mobiles, de rapporter 730 millions d'euros en 2012. Reste que la Sécurité routière avait relevé pas moins de 66 % de morts en moins au niveau des radars depuis leur mise en place. D'autre part, la courbe de mortalité est nettement dépendante de celle de la baisse de la vitesse.
D'après la Sécurité routière, qui s'appuie sur les évaluations réalisées par les forces de l'ordre, c'est cette même vitesse qui avait entrainé 26 % des accidents mortels en 2012. Et le simple respect des limitations de vitesse aurait d'autre part permis de sauver 577 et 1281 vies en 2011, d'après l'association Prévention routière.
Pour autant, d'après une étude menée par l'Ifop datant d'octobre 2012, les automobilistes français sont 28 % à admettre ne pas respecter les limitations de vitesse. Plus de la moitié d'entre eux justifie ce phénomène dans la mesure où la route le permet, 33 % parce qu'ils veulent gagner du temps et 26 % car ils pensent être capable de maitriser leur véhicule.