Le microcrédit est une forme de soutien à l'activité économique qui se base sur le secteur associatif - et non-lucratif. Il consiste à accorder des crédits calibrés spécialement pour le lancement d'un type particulier d'entreprise, sans faire prendre à l'entrepreneur le risque d'un crédit de plus grande importance, accordé par une institution financière.
L'Adie et la semaine du microcrédit du 4 au 8 février
L'Association pour le Droit à l'Initiative Economique (Adie) est une organisation à but caritatif, qui finance les projets économiques des personnes susceptibles de développer leur quartier, en attirant des acteurs économiques. Grâce à elle, ce sont 10 000 personnes qui ont pu créer une entreprise et lancer leur propre activité chaque année en partant d'un prêt compris entre 500 et 5 500 €. Elle existe depuis 23 ans, et au cours de cette existence, elle a financé plus de 110 000 projets, permettant de créer 80 000 entreprises. Elle lance aujourd'hui sa 9e semaine du microcrédit et annonce au passage un renforcement de ces moyens d'action.
La semaine du microcrédit sera célébrée par des évènements autour de l'association : des portes ouvertes chez leurs partenaires, des ateliers autour de créateurs d'entreprises qui ont bénéficié du microcrédit. Au passage, l'Adie ouvre une nouvelle antenne à Paris, qui vient rejoindre les deux premiers espaces déjà ouverts, à la Goutte d'Or et à Belleville. Située au rez-de-chaussée du siège national, au 139 rue de Sébastopol, la nouvelle agence sera à la fois un espace dédié à la presse et aux partenaires et un lieu d'accueil où les bénéficiaires de microcrédits seront "accompagnés".
Un plafond augmenté pour une capacité d'action plus large
L'Adie profite de cette 9e semaine du microcrédit pour relever le plafond de ses prêts, qui passe de 6 000 à 10 000 €, et présente son action comme un remède contre le chômage. L'association a pour avantage de prévoir un accompagnement spécifique pour le public, notamment des seniors : de plus en plus nombreux à connaître une période de chômage de longue durée, ceux-ci pourraient créer leur emploi mais se trouvent face à des réticences de la part des banques, du fait de leur âge considéré comme un handicap. C'est là que l'Adie entre en jeu, en finançant mais surtout en accompagnant les porteurs de projet, sans faire de discrimination entre seniors et jeunes.
119 antennes et 168 permanences, 460 salariés et plus de 1 700 bénévoles, l'Adie est préparée pour faire face à une affluence de demandes. C'est pourquoi elle a décidé de faire de cette 9e semaine du microcrédit une tribune pour faire porter son action le plus loin possible : "l'objectif est d'augmenter de 10 à 15 % le nombre de financements mais aussi d'accroître notre notoriété auprès de notre public cible." L'Adie espère ainsi attirer 20 % de visiteurs supplémentaires à l'occasion de cette semaine du microcrédit. L'an dernier, 60 000 personnes s'étaient renseignées auprès des partenaires de l'association (Pôle emploi, Chambres consulaires, maisons de l'emploi…) et 7 000 dossiers avaient été déposés.
En 2011, 195 millions de personnes ont bénéficié d'un microcrédit, un chiffre en baisse pour la première fois depuis 1997. Selon le mouvement Campagne du sommet du microcrédit, ce mouvement est surtout sensible en Inde, ou des microprêteurs ont été accusés de profiter de la faiblesse des populations vulnérables.