L’Homme poursuit sa quête de la vie extraterrestre dans l’univers. Des observations spatiales ainsi que l’envoi de sondes d’exploration sur les autres planètes contribuent à alimenter cette étude. Tout récemment, une nouvelle a fortement agité la sphère de l’astronomie. En effet, des traces de vie auraient été décelées sur Vénus, la planète voisine à la Terre. L’affirmation, émise par une équipe américano-britannique, fait suite à la découverte d’une molécule de gaz inhabituelle à la surface de la planète.
Les observations humaines de l’univers et de l’espace continuent. Si la majorité des missions organisées par les agences spatiales se concentrent davantage sur Mars ou Saturne, les récentes nouvelles qui agitent le domaine sont liées à Vénus. Lundi dernier, l’éventuelle existence d’une vie sur la deuxième planète du système solaire a été annoncée par la revue Nature Astronomy, faisant immanquablement l’effet d’une bombe. Hypothèse ou certitude ? Zoom sur les circonstances qui ont conduit à cette affirmation.
Des molécules de phosphine détectées sur Vénus
La dernière fois qu’une nouvelle issue des recherches astronomiques avait agité la Toile, la première photo d’un trou noir observé dans l’espace avait été dévoilée. Cette fois-ci, il est question de l’existence d’une éventuelle forme de vie extraterrestre sur Vénus, une planète aux conditions pourtant inhospitalières. Cette affirmation découle de la découverte d’un gaz toxique ne pouvant être émis que par des organismes vivants à la surface de la planète. “Nous avons détecté la présence d’un gaz rare, la phosphine, qui ne devrait pas être présent dans l’atmosphère de Vénus”, confie le Professeur d’astronomie Jane Greaves, de l’université de Cardiff. Cela serait lié à l’existence de micro-organismes dans les nuages de Vénus.
Une preuve insuffisante
Face à cette nouvelle fracassante, la communauté scientifique s’est rapidement divisée. Une partie soutient l’idée. La NASA, qui prévoit une mission sur Mars cette année, est assez optimiste, allant jusqu’à qualifier la découverte d’évènement important dans la recherche de vie extraterrestre. Le reste de la communauté joue la carte de la prudence. Certes, la phosphine est produite, sur Terre, par des micro-organismes. Toutefois, cette même molécule est présente sur Jupiter et Saturne, sans que cela ait abouti à la même conclusion. Les auteurs de l’étude reconnaissent d’ailleurs que “la détection de phosphine n’est pas une preuve robuste de vie”. Dans ce cas, elle résulterait d’un phénomène chimique anormal que les scientifiques tentent encore d’expliquer.
Des futures missions sur Vénus ?
Cette annonce pourrait bien avoir amorcé l’idée d’organiser une mission spatiale plus poussée pour observer la planète nommée en l’honneur de la déesse romaine de l’amour. Alors que la NASA avait annoncé une mission pour découvrir Titan, une autre mission dédiée à l’exploration de Vénus pourrait bien être envisagée d’ici 2027. L’envoi d’une sonde sur place permettra, entre autres, de vérifier les hypothèses émises par ces scientifiques. Outre la NASA, l’ESA (European Space Agency) considère également l’idée d’organiser une mission spéciale sur Vénus.