Des scientifiques de l’Université de Swansea (Pays de Galle) affirment qu’utiliser excessivement Internet rendrait plus vulnérable à certains virus et infections. Une conclusion qui n’a toutefois pour l’heure pas encore été rendue publique dans une revue scientifique…
Les utilisateurs se servant trop d’Internet sont-ils plus vulnérables aux virus et infections telles que la grippe ou les rhumes ? C’est en tout cas ce que pensent des chercheurs de l’Université de Sansea (Pays de Galle), qui associent l’hyperconnexion à un affaiblissement des défenses immunitaires. Il n’empêche : les travaux soutenant cette théorie n’ont pour l’instant été présentés qu’au travers d’un communiqué de presse. Et aucune publication dans une quelconque revue scientifique n’est à l’ordre du jour.
L’étude sur laquelle s’appuient les chercheurs a été réalisée auprès de 500 personnes âgées de 18 à 101 ans. Parmi ces dernières, 40 % ont admis être plus ou moins dépendants à Internet, à raison d’environ 6 heures d’utilisation quotidienne pour les hommes comme pour les femmes. Mais une minorité de participants a affirmé y consacrer 10 heures par jour. Or, c’est précisément cette minorité qui a eu tendance à attraper le plus de grippes et de rhumes – 30 % en moyenne plus souvent que les autres participants. Mais attention cependant, car il n’y a ici aucune relation de cause à effet, sinon une corrélation. Mais comment expliquer cette dernière ?
Un système immunitaire variant selon le temps passé sur internet ?
À en croire les chercheurs de l’Université de Swansea, d’autres études ont par le passé prouvé que les personnes passant beaucoup de temps sur Internet étaient sujettes à un manque de sommeil. Sans compter des habitudes alimentaires en demi-teinte et une propension à boire, à fumer et à ne pas pratiquer d’exercice. Or, ces pratiques sont typiquement à même d’affaiblir le système immunitaire, et de facto de rendre plus réceptif aux maladies. D’autre part, les chercheurs ont observé que les effets d’Internet en matière de santé n’étaient pas nécessairement reliés à d’autres facteurs tels que le manque de sommeil, la solitude ou encore la dépression.
Les plus connectés plus sujets au stress ?
En outre, les chercheurs estiment que les plus dépendants à Internet sont plus nombreux que la moyenne à souffrir du stress. Ainsi, le fait d’alterner chaque jour entre période de stress post-déconnexion et soulagement de retrouver son ordinateur, bousculerait les niveaux de cortisol, l’hormone du stress. Or, celle-ci est partie intégrante du système immunitaire. Problème : ces personnes stressées et hyper-connectées verraient leurs cellules de système immunitaire contracter une accoutumance aux taux élevés de cortisol. D’où une vulnérabilité accrue.
Reste qu’aucune conclusion ne peut pour l’instant être tirée de cette étude. Et de nombreuses autres recherches devront encore être effectuées afin de mieux appréhender ces supposés effets néfastes de l’Internet.
Sources : sciencesetavenir, aufeminin