Une étude américaine vient de démontrer que multiplier les remontrances à l’égard de son enfant est inutile, car son cerveau se bloquerait purement et simplement en cas de conflit. Cette conclusion, relayée par Wired, vient d’être rendue publique par des chercheurs en neurosciences issus des Universités de Pittsburgh, Berkeley et Harvard.
À en croire le résultat d’une étude américaine menée par une équipe de spécialistes en neurosciences, le fait de gronder son enfant et de lui faire la morale ne servirait tout bonnement à rien. Pourquoi ? Parce que son cerveau se mettrait alors en veille. Pour arriver à un tel constat, les chercheurs ont scanné le cerveau de 32 adolescents exposés aux reproches de leur mère.
Résultat : les portions cérébrales liées au contrôle émotionnel et à l’empathie réduisaient à ce moment leur activité, à l’inverse de celles touchées par les émotions négatives. Ainsi, les adolescents confrontés à ce genre de situation cessent en quelques sortes d’activer leur dispositif de sociabilité, ce qui leur empêche dès lors d’accéder à l’état d’esprit de leurs parents. En d’autres termes, toute communication est dans ce cas bloquée. Pour les scientifiques, c’est précisément ce phénomène, à savoir un manque d’empathie et de régulation des émotions, qui permettrait d’expliquer les innombrables conflits non résolus entre ados et parents.
Une étude néanmoins entachée de quelques faiblesses…
Reste toutefois, comme l’a mis en évidence le site Wired, que l’étude en question est discutable. D’une part, les chercheurs n’auraient formulé suffisamment d’indications précises aux cobayes. En outre, les résultats obtenus sont interprétables de plusieurs manières : le fait que certaines parties du cerveau soient moins actives serait par exemple une façon de cesser le conflit plus tôt.
Quoi qu’il en soit, les scientifiques estiment que leur étude, en dépit des reproches, se révèlerait une avancée pour les parents. Rien de bien nouveau pourtant dans leur conclusion sinon quelques détails expliquant les comportements parfois étranges des ados.
Sources : huffpost, wired