D'ici la fin de l'année, le gouvernement prévoit de bannir les nanoparticules de dioxyde de titane. Il faut savoir que ces substances sont particulièrement présentes dans les bonbons et confiseries préférés des enfants.
Face à l'initiative du gouvernement d'interdire les nanoparticules de dioxyde de titane, certains confiseurs ont d'ores et déjà revu leurs ingrédients pour éliminer cet additif de leurs préparations. En effet, ce colorant alimentaire présente de sérieux risques pour la santé avec ses effets cancérogenèses.
L'utilité de l'additif remise en question
Grâce à leur taille microscopique, les nanoparticules de dioxyde de titane franchissent aisément les barrières de protection des poumons, des intestins ou du foie. Quand elles y sont présentes en grand nombre, leur action collective peut se révéler toxique. Une récente étude sur l'impact des nanoparticules de dioxyde de titane chez les rats a montré qu'elles affectent non seulement le système immunitaire, mais qu'elles sont aussi cancérogènes. Or, ce colorant n'a que peu d'utilité car il ne présente aucune vertu nutritive et détériore la conservation des aliments. Il ne sert qu'à modifier les couleurs et à intensifier la brillance des préparations. En attendant sa disparition complète, il est recommandé de faire attention à la mention “E171”, qui est son code sur les étiquettes. Son interdiction ne devrait pas seulement concerner l'alimentation, mais également les produits ménagers pouvant nuire à la santé, entre autres. Cela touche certains médicaments qui renferment ce colorant. Ils sont au total 4 000, dont l'Advil, le Doliprane ou encore le Spasfon. Même si aucune étude n'a été effectuée sur l'Homme, il convient de prendre garde aux effets du E171.
Un grand nombre de plats concernés
Si la plupart des confiseurs se sont déjà donné le mot pour éviter cette substance cancérogène, ils le feront chacun à leur rythme. La présidente du Syndicat national de la confiserie, Florence Pradier, affirme que cette tâche est plus aisée pour les grandes enseignes que pour les petites. C'est notamment le cas du confiseur qui produit les Têtes brûlées ainsi que les enseignes Carambar & Cie et Lutti, qui se passent de ce colorant depuis décembre. L'industrie des friandises n'est pas la seule touchée. Cette mesure va concerner tout l'agroalimentaire, car la nanoparticule de dioxyde de titane est présente dans la grande majorité des plats préparés. De son côté, le géant Auchan a fait part du retrait des rayons de tous ses produits renfermant ces nanoparticules. Concernant Intermarché, il assure que son fournisseur n'utilisera plus cet additif dans la préparation de ses bonbons. Selon Brune Poirson, secrétaire d'État au Développement durable, la France n'a pas attendu pour saisir la Commission européenne sur les éventuelles mesures à prendre contre ce risque sanitaire.