Syndicats et patronat entament lundi 22 février une discussion sur l’avenir de l’assurance-chômage. Sans surprise, le Medef penche pour un abaissement des allocations afin de remettre les chômeurs au travail et éponger le déficit du régime d’indemnisation, à l’inverse des syndicats.
Déjà évoqué depuis quelques semaines, le sujet de la potentielle dégressivité des allocations chômage revient ce lundi sur la table des négociations du Medef à Paris. Au programme : une réunion entre le patronat et les syndicats en vue de la renégociation des règles d’indemnisation des chômeurs. Rappelons que ces dernières ont en charge l’Unédic, l’organisme gérant l’assurance-chômage. Sur le papier, les deux partis ont jusqu’à fin juin pour déterminer une porte de sortie. En cas contraire, le gouvernement se prononcera. À noter que le contexte est glissant, avec un nombre de chômeurs indemnisés en nette augmentation et des caisses dans le rouge. Résultat, la dette de l’assurance-chômage devrait atteindre 30 milliards d’euros à la fin de l’année. Problème : ni le patronat, ni les syndicats ne s’entendent sur la question.
Le patronat pour un abaissement des allocations, les syndicats scandalisés
Le patronat souhaite vivement que les droits des chômeurs, qu’il juge trop élevés, fassent l’objet d’une dégressivité et soient versés sur une durée plus courte. De même, celui-ci table sur un changement de mode de calcul.
Éventualités qui font grincer des dents les syndicats, qui ne souhaitent en aucun cas abaisser le chômage. Et pour cause : ceux-ci estiment que c’est partiellement à cause des entreprises que le trou de l’Unedic est si important, la faute à des contrats courts (CDD) qui coûtent cher à la collectivité. Leur solution : taxer davantage les mini-contrats pour amener les employeurs à changer leur comportement. Alors que se présage une réforme du code du travail mal perçue par les syndicats, ces derniers ne semblent pas prêts à faire des concessions, et les discussions s'annoncent complexes.
Sources : lepoint, franceinter