D'après un sondage Viavoice réalisé pour Les Échos et France Info, pas moins de 68 % des Français se diraient favorables à une réduction des allocations familiales pour les foyers gagnant plus de 5 000 ou 6 000 euros par mois.
À en croire l'enquête publiée ce jeudi dans Les Échos¸ pas moins des deux tiers des Français seraient favorables à une baisse des prestations sociales pour les plus aisés – qui concernerait environ 15 % des Français. Ainsi, ils seraient 68 % à consentir à la mise en place d'allocations familiales indexées sur les conditions de ressources. Car pour eux, "il est normal que les ménages les moins en difficulté contribuent davantage en période de crise".
À l'inverse, toutefois, 25 % des Français s'y opposeraient "au nom de l'égalité et de l'universalité des allocations". Enfin, 7 % n'ont pour leur part pas souhaité donner de réponse.
Un besoin de financement évalué à 2,2 milliards d'euros
Comme le soulignent les experts de Viavoice, la justice sociale devrait aujourd'hui devenir un argument de premier lorsqu'il s'agit de réformer des dépenses publiques. Or, si des sacrifices devaient être consentis – ce qui est le cas aujourd'hui compte tenu de la situation économique de l'Hexagone –, ces derniers devraient, d'après une majorité de Français, d'abord provenir des ménages les plus aisés.
Pour rappel, à l'heure actuelle, les allocations familiales concernent sans distinction et donc sans condition tous les foyers comportant au moins deux enfants. Mais le gouvernement s'apprête à annoncer, aux alentours du lundi 3 juin, d'importantes économies pour la branche famille. Objectif : faire revenir cette dernière à l'équilibre d'ici 2016. Ce qui supposerait d'après les experts un financement d'environ 2,2 milliards d'euros.
À noter que le sondage Viavoice a été effectué avec la méthode de quotas du 21 au 24 mai sur un échantillon de 999 personnes.
Sources : Les Échos, 20minutes, Le Point