Selon une étude scientifique portant sur Alzheimer, plusieurs millions de c as de la maladie pourraient être évités si toutefois les personnes "à risque" modifiaient leur hygiène de vie.
Se nourrir suffisamment avec les bons aliments, faire du sport, bien dormir… des habitudes qui sur le long terme, permettrait de réduire la dégénérescence des cellules à l'origine de la maladie d'Alzheimer. C'est en tout cas ce que révèle une étude scientifique, qui ne remet cependant pas en question le facteur génétique.
L'enquête en question a été réalisée par Carol Brayne, un professeur de santé publique à l'Université de Cambridge. Pour elle, en dépit du fait qu'il n'existe pas un seul moyen de contourner la démence, il serait possible de limiter les risques d'être touché, une fois parvenu à un âge avancé. Pour mener ses recherches, Carol Brayne s'est appuyée sur sept facteurs de risques lié à la maladie : le diabète, l'hypertension, l'obésité du milieu de vie ou encore la sédentarité, la dépression et le tabagisme. De même, le niveau d'éducation rentre lui aussi en compte : ainsi, plus celui-ci est bas, plus le développement de la maladie serait probable.
Des facteurs de risques déjà mis en évidence en 2011
Alors que certains spécialistes avaient estimé en 2011 qu'un cas sur deux d'Alzheimer pouvait être évité via des changements dans l'hygiène de vie et en matière de bien-être personnel, Carol Brayne a comparé ses conclusions avec les anciennes données. Résultat : la nouvelle étude avance cette fois que la proportion 1 sur 2 est exagérée, si l'on tient compte du fait que certains facteurs se recoupent. À titre d'exemple, le diabète, l'obésité et l'hypertension sont en général mis en relation avec le manque d'activité physique, et sont en partie fonction du niveau d'éducation.
Quoi qu'il en soit, les conclusions restent les mêmes s'agissant de la nécessité d'améliorer l'hygiène de vie pour maximiser les chances de ne pas contracter la maladie. De fait, s'attaquer à l'inactivité physique, c'est également limiter l'obésité, l'hypertension, le diabète et éviter la démence à un certain nombre de personnes. Et le simple fait de réduire tous ces facteurs de risque de 10 % pourrait limiter la maladie d'Alzheimer de 8,5 % d'ici 2050. De la sorte, neuf millions de personnes pourraient éviter la maladie d'ici cette date. Reste qu'il n'existe à l'heure actuelle pas de véritable traitement. En 2040, 106 millions de personnes pourraient être touchées, parmi lesquelles 2 millions de Français.