Une équipe médicale londonienne semble avoir identifié des cas de transmission d’une anomalie d’une protéine dont les caractéristiques s’apparentent à la maladie d’Alzheimer. Une première, selon la revue Nature.
Une étude britannique rapportée par la revue Nature met en lumière des cas de transmission d’une protéine altérée dont les caractéristiques sont celles de la maladie d’Alzheimer. Cette protéine a été identifiée pour la première fois dans le cerveau de personnes défuntes victimes d’une déclinaison de la maladie de Creutzfeldt-Jakob. La pathologie en question avait été entraînée, des décennies plus tôt, via une hormone de croissance contaminée. Il faudra toutefois dorénavant attendre d’autres études pour voir ces hypothèses confirmées.
Précédemment, des processus comparables avaient été mis au jour sur certaines maladies neurodégénératives. Il était question d’une accumulation de protéines anormales au niveau du système nerveux central. Un phénomène d’abord identifié dans le cas de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, avec la protéine prion. Or, il serait fort probable, à la lumière de récentes études, qu’il en soit de même avec les maladies d’Alzheimer et Parkinson. Les chercheurs ont ainsi observé l’accumulation de la protéine Bêta-amyloïde, qui entraîne la formation de plaques entre les neurones du système nerveux central.
En outre, cet exemple de l’hormone de croissance contaminée a mis en évidence, dans le cadre d’actes médicaux, la possibilité d’une transmission d’agents infectieux. Non conventionnels, ces agents infectieux, à la différence des micro-organismes, sont dépourvus de matériel génétique. Reste qu’au regard du petit nombre de malades étudiés, d’autres études comparables par d’autres équipes seront encore nécessaires.