Des vacanciers qui séjournaient dans la ville de Blackpool, en Angleterre, se sont vus imposés une amende de 100 livres (soit 125 euros) par l’établissement hôtelier où ils passaient la nuit. En cause : un avis négatif posté sur le site américain de voyage TripAdvisor.
La prochaine fois que vous vous rendrez dans un hôtel pour quelques nuits et que vous viendra l’idée de déposer dans le même temps un avis pimenté sur la qualité déplorable de celui-ci, relisez d’abord attentivement le formulaire de réservation. Pourquoi ? Parce qu’une petite clause de rien du tout pourrait bien venir gâcher la fête et vous soumettre à une amende.
C’est en tout cas la situation à laquelle s’est retrouvé confronté un couple qui logeait depuis quelques jours au Broadway Hotel, un hôtel de Blackpool en Angleterre. Dans le formulaire de réservation de ce dernier est en effet stipulé que toute critique négative publiée sur TripAdvisor fera l’objet d’une amende. Un phénomène auquel a été soumis M. et Mme Jenckinson, après avoir comparé l’hôtel en question à un "taudis crasseux, sale, pourri, puant dirigé par des marionnettes". Résultat : en sus des 36 livres de base de la chambre, est venue s’ajouter la somme de 100 livres. Le couple aura ainsi été contraint de dépenser environ 170 euros pour la nuit.
Une pénalité qui témoigne de l’exaspération des hôteliers
Si l’amende peut sembler inadmissible, elle cristallise néanmoins la tension latente entre les clients et les hôteliers, comme le met en évidence Simon Calder, un journaliste britannique spécialisé dans le tourisme. Selon lui, les professionnels de l’hôtellerie se sentiraient ainsi de plus en plus menacés par les avis des consommateurs, qui seraient nombreux à en passer par la critique au vitriol lorsqu’ils ne bénéficient pas d’une ristourne.
Il n’empêche : le Broadway Hotel a cessé de mettre en œuvre ce système depuis que la mairie, désireuse de ne pas entacher la réputation de la ville, l’a pressé de le faire. Invités à se tourner vers les hôtels recommandés par le service d’information de la mairie, les Jenckinson n’ont pour l’heure pas encore obtenu le remboursement de leur pénalité.