Considérée comme "excessive" par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), la délivrance des pilules de 3ème et 4ème génération pourrait prochainement être limitée. L'établissement public français prévoit en effet de la réserver à certains spécialistes seulement.
Ce mercredi, l'ANSM lance une concertation sur l'avenir des pilules de 3ème et 4ème génération. Dernièrement, une première plainte avait été déposée en France par une jeune femme handicapée à 65 % victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC), qu'elle attribue à sa pilule de 3ème génération. Tandis que l'ANSM a récemment effectué une mise en garde auprès de 80 000 prescripteurs de pilules, elle prévoit désormais de modifier les conditions de leur délivrance afin d'en limiter l'utilisation. Dénonçant "un emploi excessif", l'agence du médicament pourrait ainsi d'ici peu restreindre leur usage à quelques spécialistes. Ces derniers seraient consultés dans le cas où une patiente ne supporterait pas ou aurait une contre-indication aux pilules de 1ère et 2ème génération.
À noter que par le passé, l'ANSM avait déjà pointé les risques thrombo-emboliques des pilules de 3ème et 4ème génération – prises par 1,5 à 2 millions de Françaises – à plusieurs reprises tout en préconisant qu'elles ne soient prescrites qu'en second recours. Pour l'heure, l'ANSM a pris contact avec le ministère de la Santé dans l'optique de renforcer le dispositif d'information et de sécurité. Un projet d'étude pharmaco-épidémiologique est par ailleurs à l'ordre du jour pour mesurer l'impact de ces pilules sur l'ensemble de la situation sanitaire hexagonale.
Sources : ANSM, AFP