Des reptiles aux araignées, les espèces venimeuses sont variées. D’une manière générale, tout venin est dangereux et le bon sens invite à s'en éloigner. Les scientifiques sont cependant d'un autre avis, puisqu'ils estiment que ces poisons permettent de concevoir de nouveaux médicaments.
La nature est loin de nous dévoiler tous ses secrets. Par exemple, les chercheurs n'auraient jamais pensé pourvoir lutter contre la mucoviscidose grâce aux molécules du champignon clitocybe inversé. D'autres études ont également montré que certaines substances contenues dans le venin des scorpions, des serpents et des araignées permettent de produire des antalgiques.
Venin : poison ou médicament ?
Tout est relatif. À l'état brut, les venins sont mortels. Toutefois, ils contiennent également des molécules pouvant être bénéfiques. C'est le cas par exemple de la toxine du coquillage cône mage qui a permis de mettre au point un antalgique efficace. D'autres toxines et venins sont à l'étude pour déceler des substances utiles à l'Homme. De son nom scientifique Dendroaspis poylepis, le mamba noir est un serpent connu pour sa dangerosité. Une seule morsure peut s'avérer fatale en trente minutes si aucun antidote n'est administré. Cependant, son venin contient un antidouleur particulièrement efficace. Certaines substances qui y sont contenues sont en effet en mesure de bloquer les canaux à l'origine des messages de douleur. D'autres recherches ont montré que le venin d'araignée peut protéger le cerveau après un AVC touchant grand nombre de Français. Ces fluides redoutables sont désormais de véritables aubaines pour les chercheurs en quête d'antidouleurs en soins palliatifs ainsi qu'en milieu hospitalier.
Le cas du serpent corail bleu
Hormis le venin du mamba noir, celui du serpent corail bleu ou calliophis bivirgatus renferme des vertus insoupçonnées. Surnommé le tueur des tueurs, le serpent corail bleu possède un venin contre lequel aucun antidote n'existe. En se penchant sur ce poison, les scientifiques ont identifié la calliotoxine, une toxine qui bloque les récepteurs de transmission de la douleur au niveau du cerveau. Il s'agit d'une nouvelle piste de recherche en pharmacologie. Si la calliotoxine, après purification, est aussi puissante que la morphine, elle n'en présente pas les effets secondaires. En attendant la commercialisation de ces nouveaux médicaments, voici cinq astuces pour détoxifier son corps.
Mis à part les serpents…
Les serpents ne sont pas les seules espèces du règne animal à disposer de molécules capables de bloquer les signaux douloureux. Des chercheurs de l'Université du Queensland ont décelé chez certains arachnides des substances en mesure d'agir sur les canaux de la douleur. Le venin du mille-pattes du Vietnam est aussi un bon candidat pour la fabrication d'antidouleur.