D’après une enquête de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, le nombre de ménages qui se sont retrouvés victimes d’arnaques à la carte bancaire a augmenté entre les années 2010 et 2012.
Si, en consultant vos comptes, vous remarquez un débit suspect, peut-être que vous avez été victime d’une arnaque à la carte bancaire, une escroquerie de plus en plus fréquente d’après un rapport de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). Souvent, les coordonnées bancaires de la victime sont utilisées pour réaliser des achats sur Internet à ses frais. En 2012, ce sont 450,7 millions d’euros qui ont été dérobés de cette façon.
Une arnaque profitant des achats sur Internet
Alors que 60% des victimes disent ignorer la façon dont leurs coordonnées bancaires leur ont été prises, 15% d’entre elles indiquent que cela a eu lieu lors d’achats ou de réservations sur Internet. Pour vous prémunir de ce type d’escroqueries, il vous faudra donc faire preuve de prudence et ne pas effectuer de transaction non-sécurisée sur le Web, un réflexe qui est encore rare, puisque l’Observatoire souligne que seuls 27,5% des paiements par carte sur Internet sont sécurisés.
Que faire en cas d’arnaque à la carte bancaire ?
Si, d’une façon ou d’une autre, vous avez été victime d’une escroquerie de ce type, vous ne le découvrirez sans doute qu’en consultant vous-même vos comptes : l’ONDRP mentionne en effet que seules 27% des victimes de fraudes à la carte bancaire ont été prévenues par leur banque, généralement lorsque les débits étaient très élevés.
Lorsque vous constatez un débit frauduleux, vous pouvez demander un remboursement du montant du préjudice par votre banque, qui acceptera normalement. L’Observatoire remarque que déposer une plainte n’est pas un pré-requis au remboursement, puisque 34% des victimes ont été remboursées sans avoir contacté la police – une démarche qui n’aboutit que dans 3% des cas à l’identification du coupable. Toutefois, le rapport de l’ONDRP constate que c’est aux ménages de demander le remboursement, qui n’a sinon généralement pas lieu.
Source : Les Echos, ONDRP, Pratique.fr