À la mi-2015, le gouvernement va mettre en place un "superbonus" dont le montant pourra atteindre 3 700 euros. Une somme qui viendra compléter la prime écologique et qui permettra ainsi aux conducteurs de véhicules peu polluants d’obtenir une remise de près de 10 000 euros.
Afin d’affermir son soutien aux véhicules propres, le gouvernement a fait savoir, via un entretien du ministre de l’Économie aux Échos, qu’un superbonus serait appliqué à compter de la mi-2015. Une mesure qui s’intègre dans la révision du fonds de soutien aux équipementiers automobiles (FMEA), développé au cours de la crise. Pour Emmanuel Macron, ce dispositif vise en priorité à renforcer la filière automobile, "son innovation et sa production en France", tout en accompagnant "les nouvelles formes de mobilité avec de nouvelles offres françaises de technologies et de services".
Alors que s’ouvre ce jeudi 2 octobre 2014 – dans un premier temps aux professionnels – le Mondial de l’automobile, le ministre de l’Économie a annoncé la création d’un superbonus afin de pousser à l’achat de véhicules "verts", dans le cadre de la mise à la casse d’un véhicule de plus de 13 ans. Un système toutefois uniquement applicable si l’on réside au sein d’une zone urbaine agissant contre la pollution atmosphérique. Une situation qui toucherait environ 48 % de la population, d’après Bercy.
Ce superbonus, dont le montant ira jusqu’à 3 700 euros en cas d’achat d’un véhicule électrique, pourra être cumulé avec le bonus écologique. D’où un total de 10 000 euros, selon le gouvernement. À noter que l’État vient de confirmer que 16 000 bornes de recharge seraient mises à disposition d’ici fin 2014, auxquelles viendront s’ajouter 16 000 autres sous quatre ans. Un chantier piloté par le groupe Bolloré.
Les premières voitures autonomes attendues pour 2015
En parallèle, les premiers essais sur route de véhicules autonomes – à savoir à conduite automatisée, ou sans chauffeur – débuteront en 2015, avec la mise en place d’une plaque spécifique baptisée "W véhicule autonome", qui fait écho à la plaque "W garage" permettant la circulation provisoire d’une voiture. Mais pour optimiser des opérations d’une telle envergure et par ailleurs permettre le renforcement de la filière, un groupe de travail nommé "task force" va être créé. Celui-ci sera commandé par Michel Rollier, l’ex patron de Michelin, aujourd’hui président du conseil de surveillance de la société.
D’autre part, le Fonds de modernisation des équipementiers automobiles (FMEA), lancé en pleine crise pour relancer le secteur, va devenir le fonds "Avenir Automobile". Ce dernier disposera alors de 270 millions d’euros d’investissement pour encourager l’émergence de nouveaux grands acteurs de la filière, d’après le ministère. Un changement de cap qui sera assuré par le directeur général de la banque publique Bpifrance, Nicolas Dufourcq.
Sources : franceinfo, challenges