L’association de consommateurs UFC Que Choisir a encore frappé. Cette fois, c’est le constructeur automobile Renault qui est sa cible. Un modèle de moteur équipant des centaines de milliers de véhicules de la marque au losange présenterait un défaut majeur d’origine.
Après avoir minutieusement enquêté, l’association UFC Que Choisir a révélé le 24 mai dernier que le moteur de type H5FT du groupe Renault-Nissan présentait de graves défaillances dues à un défaut de fabrication. Compte tenu des modèles de voitures qui en sont équipés, de nombreux conducteurs pourraient se heurter à ces problèmes.
Un moteur à problème
Le cauchemar des conducteurs de la marque au losange ainsi que de leurs garagistes porte un nom de code : H5TF. Ce dernier fait référence à un moteur équipant quelques modèles du constructeur Renault. Il s’agit du moteur 1.2 à essence répondant à la norme Euro 5 que le géant de l’industrie d’auto a produit en continu dans son usine située à Valladolid en Espagne de 2012 à 2016. Sachant que le défaut de conception n’a subi aucune correction au cours de ces années, l’association affirme que pas moins de 400 000 véhicules sont concernés en France. Elle précise que le défaut d’origine entraîne une surconsommation d’huile pouvant mettre le moteur hors d’usage rapidement. À noter que ce problème ne touche pas la citadine ZE low-cost de Renault.
Les véhicules concernés
Pour défendre les consommateurs face à cette situation alarmante, l’association UFC Que Choisir a pris la décision d’alerter les clients du groupe Renault-Nissan qui développera bientôt la conduite autonome, mais aussi de Dacia, la filiale de Renault et Mercedes. En effet, le moteur défectueux se trouve sous le capot de nombreuses voitures de ces marques. Les best-sellers de la marque au losange tels la Clio, la Captur et la Mégane sont potentiellement concernés. Les conducteurs de la Dacia Duster, de la Nissan Juke, mais aussi de la Mercedes Citan sont aussi priés de contrôler au plus vite leur véhicule suite à la découverte de cette défaillance d’origine.
Les réparations
Selon UFC Que Choisir, les moteurs à essence 1,2 TCe et 1,2 DIG-t de chez Renault manifestent le problème lorsque la barre des 60 000 km est dépassée. D’après les garagistes interrogés, une dégradation des soupapes d’échappement s’ensuit et se solde par une casse prématurée du moteur. Si des réparations sont possibles, elles coûteraient plus de 10 000 € par véhicule. Selon, Le Monde, 160 000 moteurs à risque auraient été écoulés par la marque en France et en Europe, ce qui représente une somme colossale. En outre, une note interne chez Renault en 2015 sous-entend que le constructeur était au courant de la situation. Toutefois, le constructeur avance que tous les véhicules équipés dudit moteur ne sont pas concernés. Un porte-parole de la marque a également confié au Monde qu’une prise en charge hors garantie sera proposée sous conditions. Après l’implication de Renault dans l’affaire du Dieselgate, la marque n’en finit pas avec les problèmes.