Une enquête menée par le magazine Auto Plus dévoile que 11 des 27 compagnies d'assurance applique un tarif parfois exorbitant pour les demandeurs d'emploi. Une différence de prix qui peut s'élever jusqu'à 180 euros par rapport au contrat d'assurance automobile d'un salarié.
À en croire l'enquête réalisée par le magazine Auto Plus, chômeurs et salariés ne sont pas égaux devant l'accès aux contrats d'assurance automobile. Pire : 11 des 27 compagnies d'assurance fixeraient arbitrairement des tarifs plus élevés pour les personnes sans emploi. Parmi les exemples les plus frappants : Allsecur et Amaguiz, dont l'écart atteint 180 euros avec le prix appliqué à un salarié, soit 33% du prix de l'assurance. Toujours dans le haut du panier, on trouve également les compagnies Assurbike (+ 28%), Acommeassure (+ 17%), Allianz (+ 10%), Direct Assurance (+ 8%) mais aussi SOS Malus (+7%).
Assurance : les chômeurs perçus comme un risque
Pour réaliser son comparatif, l'hebdomadaire Auto Plus a effectué des demandes de devis d'assurance auto sur internet via deux profils identiques (âge, sexe, situation familiale, lieu de résidence, même bonus, etc.). Unique variante : l'un des deux était salarié, l'autre chômeur. Résultat, 11 compagnies d'assurance semblent penser que les chômeurs présentent un risque plus élevés pour les assureurs. Certaines d'entre elles invoquent des raisons contestables comme l'incertitude du paiement de la prime relative à l'absence d'emploi. D'autres soulignent les trajets plus nombreux en voiture réalisés par les chômeurs, qui accentueraient le risque d'avoir un accident. Toutefois, la majorité des compagnies d'assurance ne fait pas de distinction : la GMF, qui assure notamment les fonctionnaires et les agents publics, pratique par exemple des tarifs moins élevés pour les personnes sans emploi.