Mardi, le gouvernement a dévoilé son projet de loi d'aide des personnes âgées. Principal enjeu : la revalorisation de l'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA).
Dévoilé mardi en Conseil des ministres, le projet de loi sur l'autonomie des personnes âgées devrait permettre d'augmenter la durée de maintien à domicile des seniors. Un enjeu de taille lorsque l'on sait que la France, qui rassemble aujourd'hui 1,5 million de personnes âgées de plus de 85 ans, en comptera 5 millions dans les cinquante ans à venir. Alors que les acteurs du secteur s'attendaient à ce que le dossier ne subisse les affres des coupes budgétaires, le gouvernement a finalement été au bout de sa démarche. Reste que pour des raisons de budget, la réforme de la dépendance se fera en deux temps. Toutes les modalités n'ont toutefois pour l'heure pas été formulées.
En pratique, la réforme, essentiellement centrée sur le maintien à domicile et sur l'adaptation des politiques de logement, de transport et d'urbanisme, va être financée par les 645 millions d'euros découlant d'une taxe sur les pensions des retraités imposables mise en place en 2013. La principale mesure, qui va coûter 375 millions d'euros chaque année, est la revalorisation de 50 euros de l'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA). Pour rappel, cette dernière couvre une portion des dépenses d'aide à domicile de 700 000 personnes âgées. De fait, une personne dépendante bénéficiera de davantage d'heures d'aide, qui lui coûteront par ailleurs moins cher.
En outre, le texte présenté mardi prévoit une dépense de 140 millions d'euros par an pour financer des mesures de prévention de la perte d'autonomie, à l'instar d'aides financières en vue de l'installation à domicile de dispositifs de téléassistance et domotique. De même, un plan d'adaptation au vieillissement sera mis en place pour bénéficier à 80 000 logements privés. Enfin, une aide au "répit" pouvant atteindre 500 euros par an est envisagée pour offrir la possibilité aux personnes s'occupant d'un proche dépendant de s'y soustraire quelques jours.
Sources : leparisien, pourquoidocteur