Tandis que les compagnies d’autoroutes demandaient une augmentation des prix de 0,57 % au 1er février, le gouvernement a finalement opté pour un gel des tarifs.
Contrairement à ce à que laissait présager une précédente annonce des sociétés d’autoroutes, la hausse des péages de février n’aura finalement pas lieu. Le Premier ministre, Manuel Valls, a annoncé mardi 27 janvier que l’augmentation de 0,57 % souhaitée par celles-ci au 1er février serait en effet gelée.
Cette annonce tombe alors que les conclusions du groupe de travail portant sur l’avenir des concessions autoroutières n’ont pas encore été rendues. Le gouvernement a par ailleurs rappelé dans un communiqué que le groupe de travail en question planche actuellement sur "les deux scénarios envisageables" : la résiliation des contrats de concession ou leur renégociation.
Selon un rapport de l’Autorité de la concurrence, rendu public en septembre dernier, le chiffre d’affaires des sept sociétés concessionnaires d’autoroutes serait sans précédent. De 2006 à 2013, son augmentation correspondrait en effet à 26 %, à savoir à une hausse de plus d’1,7 milliard d’euros. À noter que ce rebond des revenus des sociétés d’autoroute découle de leur privatisation validée à l’été 2005 par le Premier ministre d’alors, Dominique De Villepin. Un tournant dont l’enjeu était de combler les caisses de l’État, mais qui avait mal anticipé la flambée des tarifs de péages et donc l’impact sur les usagers.
Lancement d'une procédure contre l'État
Jugeant décrédibilisante pour le gouvernement la décision de suspendre l'augmentation des péages autoroutiers, les sociétés d'autoroutes ont lancé une procédure contre l'État. Affaire à suivre.
Sources : liberation, lesechos