Ségolène Royal a déclaré ce mardi que les sociétés d’autoroutes auraient dû abaisser leurs tarifs au fil des années et de l’amortissement autoroutier. Résultat, la ministre de l’Écologie souhaite d’une part une baisse généralisée des prix, mais également la gratuité le week-end. Explications.
La ministre de l’Écologie a estimé ce mardi 14 octobre que les sociétés autoroutières se doivent de baisser les prix d’accès de 10 %, et d’opter pour la gratuité, le week-end. Et de déclarer néanmoins que "tout ça est à discuter" dans le cadre des prochaines négociations entre le gouvernement et les sociétés d’autoroutes.
Des tarifs 20 % trop élevés
Ce mardi matin, sur RTL, Ségolène Royal a jugé que le tarif fixé par les sociétés d’autoroutes était 20 % trop élevé, rappelant que lorsqu’une autoroute facture 100 euros, 20 euros de trop sont collectés. Pour cette raison, la ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, veut une réduction des tarifs autoroutiers de 10 %, doublé d’une "gratuité par exemple le week-end". S’agissant des 10 % restants, la ministre souhaite qu’ils alimentent le fonds d’investissement sur les infrastructures.
Une façon de compenser l’abandon du dispositif d’écotaxe poids lourds
Alors que Ségolène Royal a préféré suspendre sine die le système d’écotaxe sur les poids lourds jeudi dernier, elle envisage maintenant de compenser ce manque à gagner en rognant les profits des autoroutes. Rappelons cependant que le ministre des Finances Michel Sapin avait précédemment souligné la difficulté de taxer les sociétés autoroutières compte tenu de la solidité des contrats de concession signés.
Toutefois, l’idée n’est selon la ministre de l’Écologie pas de mettre en place une taxe – qui serait répercutée par les groupes – mais de mettre ces sociétés "devant leur responsabilité".
Du non respect du contrat
Pour Ségolène Royal, les autoroutes n’ont pas respecté le contrat, en contournant la baisse des prix au fur et à mesure des amortissements. "Les Français ont payé deux fois, lors de la construction et quand le gouvernement Raffarin-Villepin a privatisé les autoroutes", estiment-elles. Objectif affiché par la ministre via les négociations à venir : faire en sorte que les autoroutes "rendent l’argent" pour réaliser des "travaux d’infrastructures". À suivre.
Sources : rtl, liberation, lexpress