Un automobiliste dont le régulateur de vitesse était défectueux a dû être escorté par les gendarmes samedi sur l'A16, alors que son véhicule roulait à 200 km/h sans qu'il y ait moyen de l'arrêter. C'est le dernier incident d'une série qui a déjà fait au moins un mort.
L'automobiliste a pu - heureusement - contacter les gendarmes, qui ont mis en place une conférence téléphonique avec le constructeur de la voiture, Renault, et une escorte de gendarmes mobiles. Le péage d'Isques (Pas-de-Calais) a été évacué et laissé ouvert, pour que le conducteur puisse passer - à plus de 180 km/h - dans la voie étroite ! La course a fini sur bas-côté en Belgique, quand après 1 heure le pilote s'est aperçu qu'il commençait à perdre de la vitesse. Ce dernier a été conduit à l'hôpital où il doit être examiné, après avoir fait un malaise à l'arrivée des secours, à cause du stress, mais il n'a pas été blessé physiquement.
Un incident qui s'est déjà produit
Le conducteur miraculé a déclaré à TF1 qu'il allait porter plainte contre le constructeur, mentionnant le fait qu'il avait déjà eu un problème avec le régulateur de vitesse 6 mois auparavant, sur l'autoroute A1. La voiture avait ensuite subit le contrôle technique des 100 000 km qui n'a rien révélé d'anormal, de la même façon que "toutes les expertises indépendantes menées jusqu'à présent" selon la marque au losange, "ont systématiquement mis hors de cause le système de régulation et de freinage de cette voiture".
Depuis l'arrivée en masse de l'électronique dans nos voitures, ces problèmes "inidentifiables" se sont multipliés, menant à des rappels massifs de produits par les constructeurs, suite à la découverte d'un problème ou au prix de vies humaines. Ce dernier épisode forcera peut-être tous les acteurs de la filière à revoir la façon dont sont évalués les risques liés à la technologie intégrée, et à s'interroger sur l'électronique prenant en charge les fonctions les plus importantes comme la direction, le freinage ou la vitesse. Le principe de précaution doit être appliqué, pour que le risque humain, même minime, prévale toujours sur l'innovation.
Une option utile malgré tout
Le régulateur de vitesse - à ne pas confondre avec un limiteur de vitesse - est une fonction disponible en série sur un grand nombre de véhicules, notamment, comme c'était le cas dans cette affaire, sur les véhicules à commandes manuelles, adaptés aux personnes handicapées. Il permet de maintenir la voiture à une certaine vitesse, sans avoir à garder son pied toujours appuyé sur l'accélérateur, ce qui aide à garder sa vitesse stable et contribue à limiter sa consommation d'essence. Même si son utilisation est quasiment sans risques, n’hésitez pas à demander conseil à votre garagiste ou au concessionnaire qui vous a vendu votre auto. Le limiteur, lui, empêche de dépasser une vitesse maximum, ce qui permet de relâcher son pied à fond sur l'accélérateur sans se soucier de la vitesse. Et, si le régulateur est utile sur autoroute, le limiteur est bien plus pratique au quotidien.