D’après les derniers chiffres diffusés par la Banque de France, le taux d’épargne en France a de nouveau décollé au premier semestre. Cependant, les Français sont de plus en plus nombreux à tourner le dos au livret A, dont le taux a encore baissé cet été. Mais vers quelles solutions se tournent-ils ?
Le taux d’épargne des Français a augmenté considérablement lors du premier semestre 2014, atteignant 16 % de ce qu’ils gagnent, à en croire les chiffres formulés récemment par la Banque de France. Faut-il y voir un vent de panique face à l’avenir ? Quoi qu’il en soit, la croissance nulle, l’augmentation du chômage et les prévisions peu optimistes amènent les foyers à économiser. Et ce d’autant plus que le prix élevé de l’immobilier, sans compter le remboursement des crédits relatifs, incitent à l’épargne. En conséquence, les placements des Français s’élèvent à 4 075 milliards d’euros cette année – du jamais vu. À noter que la dette publique française s’élevait pour sa part en juin à approximativement 2 000 milliards d’euros, à titre de comparaison.
Le livret A recueille 268 milliards d’euros
Compte tenu de son taux de moins en moins attractif, les Français ont tendance à délaisser le livret A et à opter pour d’autres solutions pour leurs placements. Ainsi, le livret préféré des Français ne rassemble plus que 268 milliards d’euros. Et tandis que les dépôts diminuent, les retraits, eux, s’accélèrent. D’ailleurs, au mois de juillet, les retraits ont dépassé les dépôts pour la troisième fois consécutive. À tel point que le total des placements aurait reculé d’un milliard d’euros, d’après les informations rendues publiques récemment par la Caisse des dépôts.
À noter que le taux du livret A, qui est passé de 1,25 % à 1 % le 1er août, peut être modifié deux fois chaque année, le tout en se basant sur un calcul tenant compte de l’inflation. Une formule selon laquelle le taux du livret A aurait d’ailleurs dû s’effondrer de 0,50 %, compte tenu du faible niveau de l’inflation. Pour éviter la fronde des Français, Bercy avait néanmoins choisi de limiter les dégâts.
L’assurance-vie, principal produit d’épargne des Français
À l’inverse du livret A, l’assurance-vie coule pour sa part des jours tranquilles. Particulièrement appréciée par les ménages, elle recueille dans l’ensemble 1 559 milliards d’euros. Tant et si bien qu’au cours du premier semestre, le montant rassemblé par les sociétés d’assurance a augmenté de 3,1 % en comparaison à l’année passée, d’après la fédération française des sociétés d’assurance (FFSA) et le groupement des entreprises mutuelles d’assurance (GEMA).
Résultat, cette épargne pèse dans l’ensemble 38,3 % du patrimoine financier des foyers français. On retrouve derrière l’épargne contractuelle, à l’instar du Plan d’épargne logement (PEL) ou du Plan d’épargne populaire (PEP).