Vous n’avez pas vu l’astéroïde Apophis passer mercredi dernier ? Il était pourtant juste au dessus de nos têtes : à seulement 14,4 millions de kilomètres. Ne vous en faites pas, il reviendra en 2029, et passera alors à quelques 30 000 km, une poussière.
Ce super-astéroïde (270 mètres de diamètres) a dans un premier temps fait penser à un scénario à la Armageddon, les scientifiques de la NASA ayant estimé qu’il y avait 2,7 % de chances pour qu’il heurte de plein fouet la Terre en 2029. Ce risque est aujourd’hui écarté par des calculs plus récents, mais il reste encore moins d’une chance sur 250 000 pour qu’il se produise en 2036, au troisième passage de ce caillou céleste grand comme trois terrains de football.
Mais si vous avez raté Apophis/Armageddon, vous allez pouvoir vous rattraper le 15 février avec une paire de jumelles. C’est à ce moment que 2012 DA14, un astéroïde bien plus petit qu’Apophis (seulement 57 m de diamètre) va passer à 34 500 km de la surface de la Terre, c’est-à-dire qu’il va traverser l’orbite des satellites. Il s’agira du plus proche passage d’un astéroïde jamais prédit, et sera visible depuis l’Europe de l’est, l’Asie et l’Océanie avec une simple lunette d’astronomie ou des jumelles, et celui-ci aura lieu dans la nuit du 15 au 16. Si vous aimez vraiment les étoiles, Slooh (site payant) vous donne accès aux images filmées par de puissants télescopes au Chili et aux Îles Canaries, et vous guide dans votre découverte de l’infiniment grand.
Des météorites dans votre jardin ?
Toujours dans le même domaine, une autre découverte met en émoi le monde de l’astronomie. Celle-ci a eu lieu non pas au dessus de nos têtes, mais sous nos pieds : une météorite d’origine martienne découverte en Afrique du nord, se révèle être extrêmement intéressante. D’une part, elle contient 10 fois plus de particules d’eau que n’importe quelle autre météorite martienne analysée, et paraît être vieille de 2,1 milliards d’année. D’autre part, si une analyse des matériaux présents dans la roche montre de grandes similitudes avec ceux qu’on trouve à la surface de la planète rouge, cette météorite est différente de toutes celles qu’on connaissait jusqu’ici. Des analyses plus poussées permettront probablement de lever d’autres mystères, sur ce qu’un des scientifiques chargés de l’étude qualifie déjà de « la météorite martienne la plus riche géochimiquement jamais trouvée ».
Au total, une centaine de météorites d'origine martienne ont été retrouvées à ce jour, mais elles sont rares. La plupart de ces roches extra-terrestres proviennent de la ceinture d'astéroïdes, région du système solaire située entre Mars et Jupiter. En 2012, la Meteoritical Society, avait répertorié plus de 42 000 météorites, et elle en découvre environ 1 500 chaque année.