Né en 1957 sous la plume d’André Franquin, Gaston Lagaffe a fêté son soixantième anniversaire. Reconnaissable à sa silhouette mince et à son pull vert, ce maladroit en puissance enchaîne les bêtises depuis sa première apparition dans le journal Spirou.
Après 60 ans d’existence, Gaston Lagaffe continue d’émerveiller les lecteurs de bandes dessinées. Attachant malgré son physique peu avantageux, ses cheveux en bataille, ses frasques et sa paresse, ce personnage n’a pas son égal parmi les héros de BD.
Un anti-héros
Loin d’avoir l’adresse de Spiderman ou l’intelligence de Tintin, Gaston Lagaffe séduit dès sa première apparition dans l’édition du 2 février 1957 du journal Spirou. Accumulant les bourdes malgré lui, cet anti-héros porte bien son nom de famille. Passant son temps à faire la sieste au lieu de travailler, il n’en demeure pas moins un rêveur qui tente à plusieurs reprises de vérifier ses théories et de matérialiser ses rêves avec diverses expériences qui en font voir de toutes les couleurs à son patron, M. Dupuis, mais aussi à ses collègues des éditions Dupuis.
Un fabuleux destin
Créé par le dessinateur belge pour remplir les pages de Spirou, Gaston Lagaffe a eu un succès inattendu, au point de se retrouver rapidement en couverture du journal. Le premier album relatant ses aventures est sorti en 1960 dans un format peu commun de 19,7 sur 8,3 cm. En 1968, l’album “Des gaffes et des dégâts” adopte le format classique. De 1960 à 1996, 19 albums ont vu le jour, avec 30 millions d’exemplaires écoulés. Pour marquer les 60 ans de cet anti-héros, le Centre Pompidou lui dédie une exposition intitulée Gaston, au-delà de Lagaffe qui se terminera le 10 avril prochain. Un coffret comprenant 22 albums et des planches sortira également le 7 avril 2017.