Des scientifiques ont cherché à comprendre les accès de violence des très jeunes enfants. Leur conclusion : les bambins font preuve d’une violence délibérée, qu’ils comparent à une "force exploratrice", pour attirer l’attention…
Face aux tapes, morsures et autres griffures de leurs enfants, les parents sont souvent désabusés. Freud qualifie d’ailleurs les bébés de "pervers polymorphes". Un comportement qui résulterait de leur sexualité primitive et naissante. D’où leurs pulsions éparses et décousues.
Des chercheurs américains ont voulu en savoir davantage sur ces pulsions violentes des enfants. Leurs conclusions révèlent qu’il s’agit d’une manière d'attirer l'attention et non d’une réponse à une frustration, une attaque ou un stress. En d'autres termes, ces actes seraient délibérés et les chercheurs parlent à ce titre de force exploratrice.
Pour réaliser cette étude, 74 mamans d’enfants de 11 à 24 mois ont été interrogées. Selon 76% d'entre elles, les gestes désagréables, voire agressifs, de leurs bouts de chou ne résultent ni d'une anxiété ni d'une frustration particulière.
Après 24 mois, le comportement évolue
Pour le reste des mères, 26% ont répondu que l'acte agressif de leurs enfants viendrait d'un moment de contrariété, comme le vol d'un jouet. 3% des mamans questionnées ont affirmé que le geste serait totalement accidentel.
Afin de valider ces premiers résultats, les enfants ont été filmés chez eux et à différents âges de la petite enfance. Il apparaît que ces gestes gratuits connaissent un pic à 18 mois. À deux ans, ils commencent à s'espacer puisque les enfants prennent conscience que ce comportement est répréhensible. À noter que ces actes sont toutefois essentiellement dirigés vers les parents, puis les sœurs et les frères.