Désormais, les voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) ne seront plus contraintes de patienter quinze minutes pour prendre un client, à condition toutefois que ce dernier soit abonné.
Voilà une mesure qui pourrait bien prochainement apaiser les tensions entre les chauffeurs de VTC et les taxis : la non-obligation pour les voitures de tourisme avec chauffeur d'attendre un quart d'heure pour prendre un client, si ce dernier est abonné, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2014.
Pour rappel, les voitures de tourisme avec chauffeur, qui transportent des clients seulement sur réservation, ont été autorisés par la loi Chatel "pour le développement de la concurrence au service des consommateurs". Contrairement aux taxis, il est interdit à ces dernières d'attendre des clients sur la voie publique. Mais elles présentent un avantage non négligeable : le prix de leurs courses est fixe, ce qui évite les surprises en cas de bouchon.
À l'heure actuelle, pas moins de 5 000 chauffeurs ont démarré leur activité à Paris, Lyon ou encore Marseille, via Chauffeur-privé, Drive ou encore Snapcar. Il faut dire que la banalisation des smartphones et autres systèmes de géolocalisation a fortement contribué au phénomène. Résultat : les VTC parviennent désormais à repérer plus rapidement les clients à proximité et à les prendre, chose qui leur était toutefois interdite.
À noter que le chauffeur de voiture de tourisme n'est pas tenu d'investir dans une plaque spécifique. D'autre part, ses prix sont libres, ce qui lui permet de travailler comme entrepreneur avec moins de dépenses qu'un taxi classique. Pour manifester leur agacement, les taxis ont été nombreux dernièrement à bloquer quelques grandes villes en France. Ce qui a poussé trois ministères (intérieur, tourisme et consommation) à s'intéresser à la question.
En conséquence, le projet de loi consommation pour l'heure étudié au Parlement, va comprendre un délit de racolage qui obligera les chauffeurs de VTC, sous peine de sanction administrative, à ne plus marauder en quête d'un client. Aussi, un arrêté devrait prochainement contraindre les VTC à attendre quinze minutes (les taxis réclamaient 1 ou 2 h) entre le moment de la réservation et sa prise en charge. Néanmoins, ce délai ne sera pas valable pour les clients ayant validé un abonnement 24h à l'avance.
Et si un contrôle se présente, la société sera alors obligée de transmettre des justificatifs comme le numéro de dossier justifiant l'abonnement du client. Or, pour cela, il sera nécessaire que le client ait donné ses coordonnées bancaires. La Fédération nationale du taxi a d'ores et déjà fait part de son insatisfaction quant aux mesures évoquées.
Sources : LeMonde, LeFigaro