Face à la raréfaction des ressources d’origine fossile et à la nécessité de préserver l’environnement, les chercheurs ne ménagent pas leurs efforts pour trouver des alternatives au pétrole. Il est aujourd’hui question de bioplastique fabriqué avec des micro-algues.
Le plastique est l’une des matières les plus utilisées dans l’industrie. Rémy Lucas, un ingénieur originaire de Saint-Malo, a réussi à mettre au point une matière présentant les mêmes caractéristiques, mais biodégradable.
Du plastique écologique
Révolté de devoir travailler pour l’industrie la plus polluante au monde, Rémy Lucas, un ingénieur en plasturgie à Saint-Malo, a mené des recherches pendant 10 ans afin de mettre au point du plastique respectueux de l’environnement. Il a réussi à fabriquer une matière plastique semblable à celle obtenue avec le pétrole, à la différence près que sa création à base d’algues brunes est biodégradable. En effet, enterré, un bouchon confectionné dans cette nouvelle matière disparaîtrait en à peine une semaine alors qu’un autre issu de la pétrochimie mettrait 10 siècles.
Des recherches en cours
Rémy Lucas n’est pas le seul à réaliser des recherches en vue de transformer des algues en plastique. Le projet APO conduit par l’Université de Mons, avec le concours des Universités de Lille, de Reims Champagne-Ardenne, de Ghent, du KU Leuven et de l’AgroParisTech, vise les mêmes résultats. L’objectif est de mettre au point des matières plastiques pouvant servir dans l’industrie automobile, textile et biomédicale. Des résultats concrets sont attendus d’ici 2022.
Un nouveau carburant
Dans un autre registre, des recherches sont aujourd’hui menées pour développer du bio-carburant à base d’algues. En janvier, le département américain de l’Énergie a annoncé un investissement public à hauteur de 10 millions de dollars pour soutenir les recherches dans ce domaine. La France n’est pas en reste avec les travaux menés par le collectif Green Stars qui regroupe une cinquantaine d’acteurs, dont des instituts de recherche, des PME et des industriels. Un budget de 12 millions d’euros réparti sur 3 ans est alloué à ces recherches.