Mercredi dernier, le gouvernement a inauguré la plateforme Bloctel protégeant les utilisateurs de téléphones fixes et mobiles du démarchage téléphonique. La mise en place de ce service gratuit entre dans le cadre de l’application de la loi Hamon relative à la consommation.
Bloctel succède officiellement à Pacitel, arrêté au début de cette année en raison de son inefficacité. Une simple inscription permet désormais à l’utilisateur de bannir les appels des démarcheurs.
Comment s’inscrire ?
Pour profiter de ce service, il suffit de s’inscrire sur la liste rouge de www.bloctel.gouv.fr. Un e-mail de confirmation est envoyé au nouvel inscrit dans un délai de 48 heures. Le consommateur est invité à vérifier la bonne réception de ce courriel dans sa boîte mail et, au cas où, dans les spams. Reste ensuite à cliquer sur le lien hypertexte inséré dans le courriel. L’usager bénéficiera de la protection de Bloctel dans les 30 jours suivant la confirmation de son inscription.
Les exceptions
Après l’inscription, les démarcheurs ne peuvent plus contacter le consommateur et les contrevenants s’exposent à une amende pouvant atteindre 75 000 euros. Cependant, le consommateur continuera à recevoir les appels des professionnels avec lesquels il est sous contrat. Il continuera également à recevoir des appels de démarcheurs de journaux, de magazines ou de périodiques. En outre, l’inscription sur Bloctel ne bloque pas les appels émanant du service public, des instituts de sondage et des associations à but non lucratif. Un démarcheur pourra toujours contacter le consommateur si ce dernier a donné librement son numéro.
Les limites de ce système
Manuel Jacquinet, rédacteur en chef du magazine En Contact, a soulevé le problème lié aux centres d’appel établis à l’étranger. Ces démarcheurs cachent leur numéro ou utilisent des numéros d’emprunt. Ils peuvent ainsi continuer leurs activités sans crainte.