Un incubateur d’entreprises de l’Université de l’Utah propose une sorte de dortoir innovant permettant aux étudiants d’emménager à temps plein dans les immeubles de bureau.
Des designers ont mis à la disposition d’étudiants de l’Université de l’Utah une innovation assez déconcertante : un système leur permettant d’emménager à plein temps dans des box individuels cubiques séparés par des cloisons de leur espace de travail.
Des pods révolutionnaires
Le site Fast Company souligne que ces boîtes bizarres de 2 m3 constituent de véritables “chambres à coucher réduites à l’essentiel”. Comme le célèbre architecte Le Corbusier le confirmerait volontiers, ces incubateurs revêtent un caractère fonctionnel. Ils comportent notamment les éléments essentiels comme un lit, des étagères, une trousse de secours et une table basse. En dehors de la boîte, les étudiants disposent heureusement d’espaces communs comprenant un salon, une salle de bain, un espace maker et une cuisine.
Des boîtes pratiques et astucieuses, vraiment ?
L’un des initiateurs de ce concept, Mehrdad Yazdani, soutient que ces boîtes s’avèrent pratiques pour les étudiants ayant besoin de travailler la nuit. Surtout si les idées leur viennent en pleine nuit et qu’ils souhaitent en discuter dans la minute avec leurs collaborateurs ! Toutefois, vivre dans ce cocon est un choix et tout le monde ne se sentira évidemment pas à l’aise dans pareil environnement.
L’ennui est que ce concept n’est pas un cas isolé. Le quotidien d’information britannique The Guardian a déjà publié en septembre dernier un article où il se demandait si dormir, voire vivre au bureau n’allait pas devenir une tendance. Tendance que l’on pourrait notamment rapprocher du phénomène des repas à boire au travail – stratégie en vogue dans la Silicon Valley visant à augmenter la productivité.
D’un côté, les grands fabricants de produits high-tech ne cessent de réduire les frontières entre le siège de l’entreprise et le camp de vacances : les services aux salariés se multiplient, avec des espaces de repos, des jeux en extérieur ou encore des cuisines et des salles de gym. D’un autre côté, les salariés sont déjà en contact permanent avec leur employeur via les ordinateurs et les smartphones. Pas sûr que cette logique de disponibilité sans limite fasse fureur auprès de tous les salariés...