Pour lutter contre les enlèvements de bébés dans les maternités, un fait de plus en plus courant en France, de nombreux hôpitaux proposent aux parents d’équiper leurs nourrissons d’un bracelet électronique. Un dispositif qui semble combler un manque de surveillance dans les hôpitaux.
C’est l’hôpital privé de Saint Joseph de Marseille qui est le dernier à apporter cette mesure de sûreté aux parents. Une sécurité renforcée après un drame survenu en août dernier : il avait alors fallu trois heures pour retrouver un nouveau-né disparu. Avec un bracelet électronique "nous aurions été plus rapides" déclare la chargée de communication de l’hôpital dans le Figaro.
Un dispositif pour prévenir et rassurer
Les vidéosurveillances ne suffisent donc pas. Environ un à deux rapts arrivent par an dans les hôpitaux selon la DGOS (Direction générale de l’offre de soin) un faible chiffre certes mais le nombre de tentatives ayant échouées ne sont pas comptabilisées. Même s’il y a une surveillance, les hôpitaux en France ne contrôlent pas tous les allers et venues des patients alors qu’ils sont pourtant des lieux de passages importants.
Utilisé depuis 2007, l’utilisation du bracelet électronique existe déjà dans une cinquantaine d’hôpitaux en France. Chaque hôpital possède sa propre politique de sécurité.
Une alarme qui se déclenche
Pour l’hôpital de Saint Joseph, les enfants auront un bracelet par défaut, mais les parents possèdent le choix. Il n’est pas obligatoire pour eux de le faire porter. Dans le cas échéant, ils devront signer une décharge.
Le bracelet indique les noms de la mère et de l’enfant, une fois attaché à la cheville du nouveau-né il permettra de le localiser à partir d’un ordinateur. Informatisé, le bracelet possède une puce électronique qui émet des radiofréquences. Elles indiquent s’il se situe bien dans la zone définie, ici la maternité. Dans la situation où le nourrisson venait à dépasser la zone sans autorisation un ordinateur déclenche ensuite une alarme. Des restrictions accompagnent ces bracelets à l’entrée et à la sortie de l’hôpital. Une fois que l’enfant quitte l’enceinte de l’établissement, le bracelet est retiré et désactivé.
Sécurité renforcée
En plus d’un bracelet électronique les hôpitaux possèdent leurs propres mesures de sécurité. Pour le plus grand hôpital de la région de Provence par exemple, les services de la maternité ne sont accessibles que de 10h à 21h et les entrées et sorties sont contrôlées. L’accès au pôle parents-enfants est également surveillé, puisqu’il est uniquement accessible après la vérification d’un badge et par vidéophonie sous le contrôle d’une hôtesse.
Cet investissement est un coût pour l’hôpital, 100 000 euros ont été nécessaire dans le mise en place du dispositif de portiques de sécurité et des bracelets. Mais il est avant tout un moyen de rassurer les mères et d’éviter que des drames ne se reproduisent à nouveau.
Sources : lefigaro.fr ; laprovence.com