C’est officiel, les britanniques ont décidé de quitter l’Union Européenne. Lors du referendum du jeudi 23 juin dernier, les 51,9 % de britanniques partisans du « leave » (partir) l’ont emporté sur les 48,1 % de « remainers » (ceux qui préfèrent rester). Après 43 années d’appartenance à l’Union Européenne, cet événement aura des impacts dans de nombreux domaines et pour de nombreux pays.
Des impacts sur l’économie
La sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne a pour principale conséquence la chute de la livre sterling. Cette dépréciation encourage les exportations britanniques au détriment de celles de la zone euro. Cependant, les exportations françaises au Royaume-Uni ne représentent seulement que 2% du PIB contre environ 7% en Belgique et aux Pays-Bas. L’impact sera donc plus faible pour la France que pour ses voisins européens. De plus, les britanniques devront débourser davantage afin de venir visiter les pays de la zone euro et verront leur pouvoir d’achat à l’étranger diminuer.
Certains affirment que la « City », première place financière, lèguerait sa place à la capitale Française. Cette hypothèse est démentie par, entre autres, Marc Touati, président du cabinet de conseil économique et financier Acdefi, qui affirme que la présence de certains « paradis fiscaux » au Luxembourg ou en Irlande empêcherait ce transfert. La « City » pourrait même ressortir gagnante du Brexit et se développer davantage en dehors des contraintes européennes.
Des impacts sur la vie quotidienne
La question est sur toutes les lèvres : aura-t-on besoin d’un visa pour se rendre aux Royaume-Uni ? La réponse dépendant de la décision du Royaume-Uni, elle n’est pas encore fixée. Le pays peut décider de renforcer les conditions d’entrée sur son territoire ou de négocier des accords bilatéraux avec la France et les différents pays de l’Union Européenne. Dans le cas où le Royaume-Uni déciderait de renforcer ses frontières, un visa et un permis de travail seraient alors demandés lors de l’entrée sur le territoire britannique. De même pour les britanniques désireux de se rendre dans les pays de l’Union Européenne. Les 3 millions d’européens résidant déjà au Royaume-Uni seront-ils privilégiés ? Il n’y a, pour le moment, aucune réponse concrète.
De plus, alors que 200 000 britanniques en France bénéficient du National Health Service, le Brexit remet en cause cette prise en charge des frais liés à la santé par le Royaume-Uni.
Enfin, les futurs étudiants Erasmus au Royaume-Uni seront désormais considérés comme des étudiants internationaux et devront donc payer des frais un peu plus chers.
Des impacts sur la politique
La sortie du Royaume-Uni, toujours considéré comme « en retrait » du fait de sa propre monnaie, peut entraîner un resserrement des liens entre les pays de l’Union Européenne et une gouvernance plus unie. Cependant, le Brexit peut également provoquer un renforcement des populismes et la montée des partis hostiles à l’Europe.
Alors que David Cameron, premier ministre britannique et partisan du « remain » a annoncé aujourd’hui sa démission, Nicola Sturgeon, première ministre écossaise, se déclare, elle, partisane d’un second référendum.
C’est la première fois qu’un Etat membre choisit d’avoir recours à l’article 50 du traité de Lisbonne. Une période de 2 ans est alors prévue pour préparer la sortie et négocier des accords d’échanges économiques avec l’Union Européenne.
Sources : lefigaro.fr ; europe1.fr ; lemonde.fr