Entre 2007 et 2013, les dépenses automobiles des Français se sont accrues de 2,5 % en moyenne, d’après une étude rendue publique ce mardi par l’Insee. Pourtant, ces derniers font tout pour réduire ce budget…
À en croire une note publiée mardi 14 octobre par l’Insee, les Français consacrent de plus en plus d’argent pour leur voiture. Reste que ces derniers font pourtant des pieds et des mains pour réduire la facture, notamment en limitant les dépenses d’achat, en abaissant leur consommation de carburant et en entretenant moins leur véhicule.
Des véhicules vieillissants peu entretenues
Mais en dépit de ce coup de frein, les Français ont quand même vu leurs dépenses automobiles gagner 2,5 % en moyenne chaque année, entre 2007 et 2013. C’est deux fois et demie l’augmentation moyenne des dépenses de consommation sur une période identique, comme le relève l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Toutefois, les budgets sont variables, au sein du poste de dépenses auto. Ainsi, le budget dédié à l’achat d’un véhicule n’a augmenté que de 1,2 % en moyenne par an, alors que celui des carburants a pris 3,6 %, notamment du fait de mouvement haussier des cours mondiaux du pétrole. S’agissant de l’entretien, celui-ci revient tous les ans plus cher (+3 % chaque année), et ce même si les Français le réduisent au mieux. Pourquoi ? Parce que les prix augmentent, selon l’Insee, sous l’influence d’une main-d’œuvre de plus en plus spécialisée et au gré de l’évolution de l’électronique, toujours plus complexe.
La faute au prix du carburant
Dans l’ensemble, les ménages français ont dépensé pas moins de 124 milliards d’euros pour leur budget voiture en 2013. Ce qui représente pas moins de 11 % de leurs dépenses de consommation. Toutefois, cette proportion recule, dans l’ensemble, depuis 1982 et ses 13,2 %.
Pour comprendre la baisse, il faut partir du principe que de 2007 à 2013, les achats de voitures neuves ou d’occasions ont reculé de 3,1 % en moyenne par an, tandis que les entretiens ont baissé de 2,8 % sur la même période. Enfin, l’achat de carburant a aussi baissé de 1,8 % par an, en volume.
L’Insee fait à ce titre remarquer que les automobilistes optent pour deux stratégies : acquérir des véhicules plus économes mais profitant de progrès technologiques, puis modifier leurs habitudes, avec par exemple une conduite plus souple et un recours moins régulier à leur véhicule au profit des transports en commun.
Mais en dépit de cette évolution globalement à la baisse, essence et gazole sont depuis 2012 le principal poste de dépense des automobilistes français, représentant à lui seul 31 % de l’ensemble, contre respectivement 28 % et 27 % pour l’acquisition et l’entretien. Or, d’après l’Insee, si l’on fait abstraction de l’année 2008, il est nécessaire de jeter un œil sur les années 1970 (période du premier choc pétrolier) pour observer un phénomène comparable.
Sources : Insee, lepoint, lavoixdunord