Budget : nous dépensons de moins en moins dans l'alimentation

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Selon l'Insee, notre budget alimentation - concurrencé entre autres par d'autres dépenses - ne cesse de s'étioler
Selon l'Insee, notre budget alimentation - concurrencé entre autres par d'autres dépenses - ne cesse de s'étioler

En 50 ans, la part de l’alimentation dans le budget des ménages français est passée de 35% à 20%. En 2014, le budget moyen par habitant s’élevait à 3 600 euros par an. Cette tendance résulterait du changement du mode de vie et des nouveaux besoins des ménages au fil des ans.

Les Français consacrent de moins en moins d’argent aux produits alimentaires. Si la part de l’alimentation était de 35% en 1960 dans la majorité des ménages, elle ne représentait plus que 20% en 2014. Et pour cause : l’alimentaire a perdu du terrain au profit du logement, du transport ou encore de la communication.

 

Une dépense moindre à mesure qu’augmente la classe moyenne

Une note de l’Insee publiée le 9 octobre a mis en évidence une forte baisse de la consommation de produits alimentaires au niveau des ménages. 232 milliards d’euros ont été consacrés à l’alimentation en 2014, soit 3600 euros par habitant par an. Nathalie Morer, chef de la section Consommation des ménages de l'Insee, explique ce phénomène par une augmentation de la classe moyenne. Elle souligne que la consommation alimentaire s’accroît dans une proportion de 1,1% par an et par habitant. Mais cette hausse est faible par rapport à l’évolution de l’ensemble des dépenses des ménages. “En effet, on ne consomme pas deux kilos de viande par jour, même si on a plus de moyens”, explique-t-elle.

 

Un profond changement dans les habitudes alimentaires

En 50 ans, le pouvoir d’achat des Français a baissé alors que les prix ont fluctué. En conséquence, les ménages ont changé leurs habitudes alimentaires. Ainsi, le budget consacré aux fruits et légumes, au pain, à la viande et aux céréales recule graduellement. Celui affecté aux laitages, aux poissons et aux œufs reste stable depuis les années 1990. Par contre, les surgelés, les confiseries et autres produits sucrés, ainsi que les boissons non alcoolisées remplissent les réfrigérateurs. Et l’Insee de souligner que “les changements de modes de vie s'accompagnent d'une réduction du temps de préparation des repas à domicile (- 25 % entre 1986 et 2010) et profitent à des produits faciles d'emploi, tels que les pizzas ou les desserts lactés frais”. Les chiffres publiés mettent également en évidence une baisse de la consommation à l’extérieur. Selon les rapports de l’Insee, “manger à l'extérieur coûte de plus en plus cher : depuis 1960, les prix ont augmenté de 5,9 % par an en moyenne, soit davantage que les prix de l'alimentation à la maison (+ 4 % par an).

 

D’autres postes de dépenses priorisés

Le logement occuperait près du quart du budget des ménages, toujours selon l’Insee. “La dynamique des prix, supérieure à celle de l'ensemble de la consommation, explique cette part prépondérante”, avance Nathalie Morer. Le transport arriverait en deuxième position devant l’alimentaire. D’autres postes occupent une part importante de notre budget, entre autres l’informatique et les NTIC (smartphones, tablettes, etc.). Les innovations réalisées dans le secteur de la communication et de l’informatique depuis 50 ans n’y seraient pas étrangères. Le budget consacré à l’assurance-vie et les dépenses de santé auraient également connu une hausse importante.

 

Sources : lefigaro, lesechos