Une étude affirme que les personnes rappelant à longueur de temps qu’elles sont débordées auraient une fâcheuse tendance à l’exagération.
D’après un sondage réalisé par l’agence de communication Havas Worldwide, nous serions nombreux à exagérer notre hyperactivité professionnelle. Et pour cause : sur les 10 000 personnes questionnées, réparties dans 28 pays, 40 % ont admis faire parfois semblant. De même, parmi les personnes issues de la génération Y (1976-1995), 51 % reconnaissent jouer la comédie. Tout comme 36 % de la génération X (1966-1976) et 26 % des baby-boomers.
C’est ainsi que la plupart des gens restent sceptiques et incrédules, lorsque quelqu’un dans leur entourage leur raconte son emploi du temps stakhanoviste. À ce titre, les plus jeunes seraient les moins nombreux à tomber dans le panneau, estimant à 66 % que le tout venant fait mine d’être plus débordé qu’il ne l’est réellement.
Comment expliquer cette tendance à l’exagération ?
Pour les personnes chargées de l’étude, ce comportement s’explique à deux niveaux. C’est en un sens une manière pour les gens de donner un sens à leur existence, de combler un vide oppressant. Une façon de palier à une crise existentielle. En outre, une telle réputation peut permettre dans certaines sociétés d’obtenir une promotion sociale.
Reste que si des pays comme la Chine, l’Inde et le Brésil voient d’un bon œil cette supposée hyperactivité professionnelle, la chose est moins vraie du côté de la France, de l’Italie, de la Belgique ou encore de l’Australie. Pourquoi ? Parce que pour ces pays, le repos et les plaisirs de la vie passe souvent avant tout, ou tiennent du moins une importance cruciale.