Alors que les spécialistes voient déjà le burn-out comme le nouveau mal du siècle, l’Assemblée nationale étudie à partir de ce mardi 26 mai le projet de loi sur le dialogue social du ministre du travail, François Rebsamen. Un projet par le biais duquel quelques élus souhaitent aborder le problème.
D’après Jean-Claude Delgènes, le directeur du cabinet Technologia interrogé par Libération dans le cadre d’un article consacré à "l’effondrement au travail", 12 % de la population souffrirait de "burn-out". Ainsi, 3,2 millions de personnes seraient concernées en France. Reste que beaucoup d’observateurs estiment cette pathologie encore mal déterminée et peu quantifiée.
C’est pourquoi certains élus désirent profiter de l’examen par l’Assemblée nationale du projet de loi sur le dialogue social du ministre du travail, François Rebsamen, pour évoquer la question. C’est notamment le cas de Benoît Hamon, député PS des Yvelines, qui compte porter trois amendements afin de faire reconnaître le "burn-out" comme maladie professionnelle. Un objectif qu’il voit comme une "responsabilité" pour la gauche. Celui-ci ajoute que "reconnaître la cause professionnelle de ce mal, c’est contraindre les entreprises à réparer les dégâts qu’elles provoquent sur la santé des salariés".
Un mal non reconnu et ne disposant d'aucune définition
Outre le fait de ne pas avoir de définition officielle, le burn-out ne fait aujourd’hui pas partie des maladies professionnelles reconnues. Raison pour laquelle il est nécessaire actuellement de prouver un lien direct entre le travail et la pathologie, sans compter une incapacité permanente partielle de plus de 25 %, afin de permettre la prise en charge du burn-out. Une tâche ô combien ardue voire impossible pour les salariés déjà effondrés.
Sources : liberation, lemonde