En marge du débat sur le burn-out, l’Assemblée nationale a décidé de permettre la reconnaissance des maladies psychiques comme maladies professionnelles. Un changement qui s’inscrit, par le biais d’un amendement, dans le projet de loi sur le dialogue social.
C’est l’ex ministre Benoît Hamon et par ailleurs le groupe socialiste qui ont porté cet amendement. En pratique, ce dernier stipule que les pathologies psychiques peuvent être reconnues comme maladies d’origine professionnelle, et ce au même titre que les autres pathologies.
Concrètement, ces affections seront prises en charge via le système complémentaire de reconnaissance des maladies professionnelles. Il faut en effet savoir que l’inscription dans le tableau des maladies professionnelles ne convenait pas à la complexité de ces pathologies, comme le signale l’amendement du gouvernement.
François Rebsamen, sceptique face au problème
Tout en admettant que les maladies psychiques relatives au travail, essentiellement le syndrome d’épuisement professionnel – dit burn-out –, s’avèrent de vraies souffrances individuelles, le ministre du travail François Rebsamen a jugé le "problème complexe". Jusqu’à considérer l’inscription du burn-out parmi les maladies professionnelles comme un bienfait apparent mais qui aurait "peu de réalité".
Et d’ajouter que la principale priorité est la prévention, par le biais entre autres d’un guide destiné aux employeurs, ou encore avec le prochain plan santé au travail, discuté actuellement avec les partenaires sociaux.