Des scientifiques ont relevé un défi étonnant : prouver que les chats se calment en écoutant une musique qu’ils aiment. Ce projet a été lancé par des chercheurs des universités du Wisconsin et du Maryland. Ces derniers ont décidé de composer une musique pour les chats.
Tout comme les humains, les félins savent apprécier une musique. Une étude, menée par des scientifiques et dirigée par Charles Snowdon, a révélé des résultats intéressants. Les scientifiques ont collaboré avec le compositeur David Teie pour sélectionner les sons susceptibles de toucher la sensibilité des chats. Les félins se frottaient régulièrement aux enceintes pendant la diffusion de la musique réalisée. Explications.
Une musique pour apaiser les chats
Charles Snowdon et son équipe de scientifiques ont tout d’abord étudié les vocalisations naturelles des chats, avant de moduler la musique composée par David Teie à la même fréquence. La mélodie épouse un tempo basé sur les ronronnements et les lapements des chats. L’équipe de Charles Snowdon et le compositeur ont également ajouté des fréquences de glissement dans les appels. Une fois la musique composée et diffusée, l’équipe a constaté que les chats l’appréciaient, allant jusqu’à se frotter fréquemment sur les enceintes. Cette composition peut ressembler à une blague, mais les responsables de l’étude sont néanmoins convaincus qu’elle aide les félins à s’apaiser.
Les chats préfèrent David Teie à Bach
Les scientifiques ont également fait écouter de la musique pour humain aux chats. Ces derniers n’ont apprécié que ‟l’Élégie″ de Fauré et ‟l’Air sur la corde de sol” de Jean-Sébastien Bach. Savoir si certaines chansons affectent les animaux et leurs émotions est depuis longtemps l’une des interrogations des scientifiques. Charles Snowdon et David Teie ont déjà tenté cette expérience en 2009, en composant une musique pour les singes. Ils ont constaté que ces derniers avaient les mêmes réactions que les chats. Certains spécialistes en musicologie contestaient cependant ces résultats. Selon eux, il est difficile de savoir si les animaux réagissent aux enregistrements ou aux sons imitant les bruits les caractérisant. Charles Snowdon et David Teie restent cependant positifs sur leur étude et soutiennent que dans 100 ans, ‟on devra apprendre aux gens que la musique n’a d’abord été disponible que pour les humains”.
Sources : slate, franceinfo