À l'heure où les Antilles françaises font face à une importante épidémie de chikungunya, les habitants du sud de la France métropolitaine redoutent l'arrivée du virus. En l'espace d'un mois, 73 cas ont d'ores et déjà été confirmés, parmi lesquels 20 de dengue et 53 de chikugunya. Un phénomène qui inquiète les autorités françaises.
Pour rappel, le chikungunya est à l'origine d'importantes fièvres et de douleurs articulaires pouvant entraîner le décès chez les personnes les plus sensibles. Cette maladie se transmet notamment par le biais des moustiques-tigres, présents dans 18 départements du sud de la France, en particulier en Rhône-Alpes. C'est d'ailleurs dans cette région que 30 cas de chikungunya ont été enregistrés en deux mois – c'est quatre fois plus que l'année dernière au même moment.
L'entente interdépartementale de démoustification Rhône-Alpes indique que les moustiques-tigres sont arrivés, entre autres à Portes-Lès-Valence, depuis le sud il y a quatre ans par la route, via les habitacles des camions et voitures. Or, dans les zones d'habitation avoisinantes, les jardins et autres lieux d'arrosage sont des endroits idéals pour favoriser la reproduction de ces moustiques.
Les services sanitaires appellent à la vigilance
Pour inviter les habitants à la prudence, les services sanitaires font du porte-à-porte. Les habitants, déjà confrontés au phénomène depuis plusieurs semaines, soulignent que les piqûres de ces moustiques sont plus grosses que celles habituelles et durent nettement plus longtemps.
À noter que la progression de ces insectes est mesurée à l'aide de techniques rudimentaires, comme de l'eau croupie versée dans des seaux. Les autorités sanitaires s'attendent à un pic de moustiques en août et septembre, soit au moment où de nombreux touristes rentreront des Antilles, embarquant avec eux le virus du chikungunya. Or, un moustique piquant un malade peut par la suite contaminer plusieurs centaines de personnes.
Sources : lexpress, allodocteurs