D’ici fin 2015, le monde rassemblera 3 millions de chômeurs supplémentaires, soit 204 millions au total, selon la dernière prévision de l’Organisation internationale du travail (OIT). Du côté de la France, le chômage ne devrait quant à lui pas baisser avant 2017.
Le monde devrait compter 3 millions de chômeurs de plus en 2015, d’après le dernier rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT), tout juste rendu public. Résultat, un total de 204 millions de demandeurs d’emploi devrait alors être atteint. Un phénomène qui s’expliquerait entre autres par une croissance mondiale trop faible sur les douze prochains mois pour limiter le déficit d’emploi initié par la crise de 2008. Toutefois, comme le souligne l’OIT, la baisse des prix du pétrole va permettre de relever légèrement les prévisions au niveau des pays importateurs. Malheureusement, ces bienfaits pour l’emploi ne contrebalanceront pas suffisamment les effets négatifs ressentis dans les pays exportateurs d’or noir et dans les pays les plus fragiles.
En découle donc des perspectives peu encourageantes, notamment en Chine où l’économie devrait légèrement se dégrader. Sur le long terme, l’OIT est également pessimiste : elle anticipe 8 millions de chômeurs supplémentaires sur Terre de 2016 à 2019. Heureusement, le chômage ne se relèvera pas aussi vite que la démographie, d’où un taux stable à 5,9 %. Reste que ces prévisions sont à prendre avec des pincettes compte tenu de l’évolution difficile à anticiper dans les pays en voie de développement.
En France, il faudra selon l’OIT patienter jusqu’à 2017 pour voir le chômage redescendre à 9,9 %, tandis qu’il atteindra 10 % cette année. Rappelons qu’à l’échelle du monde, le chômage des jeunes – les 15-24 ans – restent encore une fois trois fois plus important que celui des adultes.