Le principe de la clean party est de retrouver les mêmes sensations que vous offre l'alcool sans les désagréments du lendemain - mal de tête, petits yeux, oreilles super-sensibles - sur la santé. Le nombre de décès augmentant, et les buveurs rajeunissant de plus en plus, de nouveaux moyens de "faire la fête" sont peu à peu mis en place. Découvrez donc les soirées qui rythmeront les week-ends d'ici quelques années, voire dès cet été.
Ne pas trop boire, ne pas se dérégler le cycle du sommeil, ne pas se détériorer l'organisme, ne pas avoir un comportement dangereux sont les préoccupations premières lorsqu'il s'agit d'alcool. Aussi, outres les solutions recherchées par la médecine (gélule, vaccin, etc.), voila les idées des ex-fêtards pour passer de bons moments sans risquer les débordements.
Pour les geeks et fans de high-tech
Un étudiant américain a mis au point un petit glaçon qui vous passera l'envie de boire. Du moins l'envie de trop boire. Le principe : le petit glaçon est en réalité un mini cube connecté, équipé d'une ampoule de couleur. Ce dernier enregistre votre rythme de consommation. Ainsi, il "connait" le taux d'alcool que vous ingurgitez. À chaque verre il change de couleur, et si vous buvez trop vite, il vibre. Si vraiment vous dépassez les bornes, il envoie un message aux contacts que vous aurez programmés via une application sur votre mobile, auquel il est relié. Contacts à choisir judicieusement, donc. Outre la probabilité de vous rendre nauséeux à consommer un verre aux couleurs changeantes, la vibration de ce petit cube combinée au risque qu'il prévienne vos amis par texto jettera un froid sur votre envie d'aller trop loin.
Pour les nature et bio-fêtards
"Fini l'alcool, il fait trop de ravages", certes, mais comment retrouver cet état de désinhibition ? Dilemme de taille résolu par des amateurs de plantes et de légumes, d'après le magazine Stylist. Selon eux, certaines graines provoqueraient les mêmes effets que la consommation d'alcool, sans tous les impacts négatifs sur le corps et l'organisme. Aussi, vous pourrez commander un cocktail bio de graines, légumes et autres ingrédients alléchants, vous amuser sans pour autant perdre de vue les conséquences de vos actes, et vous réveiller le lendemain avec les idées claires, sans l'étau qui vous écrase les tempes. Le seul hic : commander un jus de concombre au bar, et ce de façon détendue, va demander un certain nombre d'années ou beaucoup d'exercice.
Pour ceux qui aiment bien dormir
L'un des arguments avancés par les fêtards réguliers est bien évidemment le sommeil. En effet, le cycle du sommeil a une influence très importante sur le comportement. Lorsqu'il est déréglé, il peut mettre plusieurs jours, voire semaines, à se remettre bien en place, et pendant ce temps, tout l'organisme se dérègle. Aussi, pour offrir à ces couche-tôt des fêtes dignes de ce nom, certaines boîtes de nuit ouvrent leurs portes en pleine journées. Très différent de l'"after", qui consiste à continuer la soirée de la veille au petit matin, la fête diurne est véritablement pensée comme une soirée à part entière, commençant à midi. Concept que l'on peut déjà vivre avec les nombreux festivals, notamment de musique électronique et minimaliste, qui proposent des soirées de 24h, 48h ou davantage, durant lesquelles les DJ se relaient sans aucune interruption. Résultat : vous venez à l'heure que vous voulez, du jour comme de la nuit.
Des interfaces physiques plutôt que des boissons
L'alcool désinhibe, c'est majoritairement pour cela que nous en consommons. Détente, sensation de flottement, soucis qui disparaissent, en un mot, le bonheur. Si le principe est de se désinhiber, il y a d'autres moyens, de plus en plus en vogue. Selon le psychologue Michael Stora, spécialiste des mondes numériques, les jeunes derrière leur écran d'ordinateur sont désinhibés : une interface virtuelle met de la distance entre eux et leurs actes. De la même manière que l'alcool, l'écran efface les conséquences et nous permet d'oser l'impossible en temps normal. Cette sensation peut être retrouvée à travers d'autres interfaces physiques, comme les déguisements ou les sensations fortes.
En effet, certaines émotions ont un impact si grand sur le système nerveux qu'elles provoquent les mêmes sensations que l'alcool : suite à l'adrénaline, l'excitation ou encore la surprise, certains voient flou, ont des crises d'euphorie, une perte de mémoire à court terme et se mettent à tituber. Aussi, de plus en plus de jeunes, notamment aux Etats-Unis, privilégient les soirées émotions et sensations fortes pour retrouver ces sensations : théâtre, danse, pour se dépenser, rire et lâcher la dopamine et l'adrénaline, sans ingurgiter pour autant des excitants ou psychotropes.
Sinon, les soirées déguisées sont aussi un excellent moyen d'être parfaitement désinhibé : le costume remplace l'alcool, mettant une distance entre vous et le reste des gens, car votre identité est cachée. Aussi, vous retrouvez la sensation d'impunité et de toute puissance que vous offre l'alcool ou l'anonymat d'internet. Et, au fil de la soirée, vous serez comme en état d'ébriété, provoqué par ce seul sentiment.
Sources : Styist ; le Figaro ; l'Express ; dhairyadand.com