Un rapport alarmant de la Banque mondiale sur le réchauffement climatique a été publié dimanche 18 novembre. Basé sur une étude menée par le Potsdam Institute for Climate Impact Research (l’institut allemand de Potsdam pour la recherche sur l’impact du climat), elle dresse un portrait volontairement catastrophique du monde dans un proche avenir.
Nommée “Turn down the heat” (“baissez la température"), cette étude se base sur le scénario du pire, c’est-à-dire une hausse globale des températures de l’ordre de 4 °C. D’après les auteurs de l’enquête, ce réchauffement généralisé changerait la face du monde de manière irréversible : les régions côtières de pays comme l’Inde ou le Venezuela seraient continuellement frappées par des inondations, les vagues de sécheresses se feraient habituelles en Amérique du Nord, en Europe et surtout en Afrique du Nord. De nombreuses régions en développement pourraient voir leurs populations décimées et les maladies tropicales comme la malaria se répandraient tant dans l’hémisphère nord que sud.
D’après le rapport, l’intensification et la multiplication de ces catastrophes climatiques se feraient surtout à l’encontre des pays peu développés, creusant d’autant plus les inégalités et provoquant une misère incommensurable. A cet égard, pour les auteurs de cette étude, la vague de chaleur qu’a connue la Russie en 2010 semble prophétique.
Un rapport pour bousculer les mentalités
C’est le second rapport qui parle d’une apocalypse climatique à sortir en quelques semaines. Il avait été précédé par un document rendu public par la CIA le 9 novembre. Cette remarque du célèbre service de contre-espionnage américain note qu’avec le réchauffement à l’échelle planétaire, de nombreuses ressources risquent de disparaître et de provoquer de nouveaux conflits.
Le rapport de la Banque mondiale veut provoquer une prise de conscience internationale, en particulier en Chine et aux Etats-Unis (les deux plus gros pollueurs), afin que les pays réduisent leurs émissions de carbone. La hausse des températures doit respecter un seuil maximum de 3,5 °C d’ici la fin du siècle selon la Banque centrale, une élévation de seulement 2 °C étant aujourd’hui exclue. Enfin, ils rappellent que la dernière ère glaciaire avait été provoquée par une baisse de température de 4 °C. De quoi en faire réfléchir certains